Le parc du château de Beychevelle a été envahi par une bande de manchots, transformant ce lieu en scène de curiosité. Le changement climatique n’est pas au programme…
Le parc du Château Beychevelle a été envahi par une bande de pingouins, transformant ce lieu en scène de curiosité. Le changement climatique n’est pas à l’origine de cette invasion, mais le collectif d’artistes Prise de terre, qui a orchestré cette surprise.
Au cœur de cette mise en scène se trouve une sculpture éphémère : une grappe de raisin géante. « Ce fruit juteux nous apparaît comme une évidence de par ses caractéristiques symboliques, voire métaphysiques, explique un membre du collectif. Réalisée in situ avec des matériaux prélevés sur le domaine – argile, branches, sarments de vigne, foin et eau – elle incarne le caractère unique et éphémère du land art. »
Face à ces travaux, les 32 manchots semblent perplexes, s’interrogeant autant sur leur présence que les visiteurs sur la leur et celle des nouveaux cépages qui pourraient bientôt coloniser le vignoble bordelais, une adaptation nécessaire face aux enjeux du changement climatique.
L’initiative de Prise de terre a de quoi faire sourire : « Les manchots n’ont pas encore pris le vin, mais ils ont déjà un pied dans le parc ! » Cette rencontre improbable entre la faune antarctique et le terroir bordelais rappelle avec humour et poésie que l’art et la nature peuvent s’associer pour surprendre et émerveiller.
Avec cette installation audacieuse, Le Petit Versailles du Médoc démontre que l’introduction de nouveaux éléments – qu’il s’agisse de cépages ou de créatures – peut bouleverser les attentes et offrir un nouveau regard sur l’environnement. Entre Land Art et manchots, le public est invité à réfléchir, à sourire et surtout à se laisser surprendre par l’inattendu.
