Par
Gaël Arcuset
Publié le
29 novembre 2024 à 19h02
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« Pour le moment, je ne fais que des courses courtes, entre 30 et 50 km. » Michel Vimeney glisse un léger sourire. Ce retraité, envie de courirest une vraie machine. À moins que vous ne soyez en pleine forme, n’allez pas le taquiner.
A son actif : des semi-marathons à gogo, des marathons aussi, et aussi les ultra-trails, ces courses extrêmes. Dans le secteur de Langon, et même dans toute la Gironde, c’est un visage aussi connu qu’apprécié. Un homme que nous rencontrons dans toutes les courses.
Jusqu’à cinq séances d’entraînement par semaine
Peu importe la météo. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, le sociétaire du Stade Langonnais Athlétisme prend le départ. Et pour la formation, c’est pareil. Enfin presque… « Désormais, dit-il malicieusement, j’ai la chance d’être à la retraite. Alors, s’il ne fait pas beau le matin, j’attends l’après-midi. »
Et crois-le, Michel Vimeney, presque 70 printempsn’est pas du genre à s’échapper. Ses semaines sont rythmées par la course à pied. Cinq sorties hebdomadaires, tel est son programme. Mais il arrive que le pensionnaire de Bommes ralentisse, notamment avant une compétition. Dans ce cas, elle est limitée à trois ou quatre sorties. « Je suis un peu accro, glisse-t-il. Un peu… “
Il a découvert la course tard dans la vie
Comment a commencé l’histoire qui le lie à la course à pied ? Un peu par hasardpour dire la vérité. « Je jouais au tennis à Illats, se souvient Michel Vimeney. Une année, nous n’étions pas assez nombreux pour créer une équipe interclubs. Soudain, un ami, qui était centbornard [coureur à pied participant à des épreuves de 100 km, ndlr]nous a dit : ‘Pourquoi ne fais-tu pas un marathon ?’ C’était en 2000. »
Le Sud-Girondin, déjà très sportif, prend vite le dessus et développe une passion pour la course à pied. Une discipline tantôt ingrate, tantôt enivrante, souvent fragile, mais toujours bénéfique.
J’ai fait mon premier marathon après un an. Et j’y ai trouvé énormément de plaisir. Au tennis, on passait plus de temps à ramasser la balle qu’à courir
Depuis, en raison de problèmes de vision, l’athlète a rangé la raquette au placard. En revanche, il continue de courir. Avec le même enthousiasme qu’à ses débuts, il y a près d’un quart de siècle.
« Pour une course, j’ai passé trois nuits sans dormir »
La seule différence, par rapport à ses débuts, c’est qu’il privilégie désormais les sorties en pleine nature, lors de trails ou d’ultra-trails.
Citer la liste des courses auxquelles Michel Vimeney a participé serait aussi long que compter les grains de sable à Biscarrosse. Sur le bitume et les sentiers de France et de Navarre, le Sud Girondin a usé pas mal de semelles.
L’homme est un fanatique, un passionnéqui ne recule devant aucun défi. Trois Grand Raid des Pyrénées, la Trans’Aq et ses 220 km le long des côtes aquitaines, mais aussi la légendaire Diagonale des Fous…
Il n’oubliera d’ailleurs pas de sitôt ces 170 km parcourus, sur un parcours escarpé, au cœur de la Réunion. « J’ai pas mal souffert, se souvient-il. Durant cette course, j’ai passé trois nuits sans dormir. Au bout d’un moment, j’ai eu des hallucinations. »
Michel Vimeney transmet sa passion et sa science aux plus jeunes
Avec 24 ans de pratique et des milliers de kilomètres au compteur, Michel Vimeney s’est forgé solide expérience. « Pour préparer mon premier marathon, j’ai acheté un livre à un Américain », s’amuse-t-il. J’ai dû faire des séances de 40 milles à Snow White Wood. C’est beaucoup d’astuces ! »
Cette méthode d’un autre temps, disons-le, Michel Vimeney l’a jetée aux oubliettes. Et aujourd’hui, c’est avec passion queil donne ses conseils à la jeune garde. Depuis une décennie, il entraîne les plus jeunes enfants et un groupe d’adultes au Stade Langonnais.
Coacher, c’est transmettre sa passion, favoriser le dépassement de soi. Le tout en respectant le rythme d’apprentissage. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi mais de proposer des entraînements bien construits.
Rendez-vous à Bazas – Langon 2025
Son prochain rendez-vous ? Ce sera le trail de Bouliac le 7 décembre. « Une course de trente kilomètres, au profit du Téléthon, qualificatif pour le championnat de France de trail », précise Michel Vimeney.
Et bien sûr, on peut compter sur luià l’occasion du Bazas-Langon, le célèbre semi-marathon prévu le 9 mars 2025. Cette fois, pour cet insatiable compétiteur, pas question de « faire un chrono » et de battre le chronomètre.
Il commencera en tant que leader. Son objectif : parcourir les 21 km en deux heures pour soutenir les coureurs. Rien de bien effrayant pour lui. « Ce sera à un rythme tranquille. Cela me permettra de discuter. »
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