Un gouvernement moins hostile au Maroc ? – .

Un gouvernement moins hostile au Maroc ? – .
Un gouvernement moins hostile au Maroc ? – .

Un mois après la tenue des élections législatives du 29 mai, l’Afrique du Sud s’est dotée d’un nouveau gouvernement. Le Congrès national africain (ANC), le parti du président Cyril Ramaphosa, conserve la part du lion avec vingt ministères. L’Alliance démocratique (AD), deuxième force politique au Parlement, hérite de six postes ministériels tandis que les autres petits partis se sont partagés les six ministères qui restent dans le nouvel exécutif.

«Tel que constitué, ce Gouvernement d’union nationale montre que les négociations ont été difficiles, notamment entre l’ANC et l’AD, en plus des cinq autres partis. Mais au final, l’ANC a récupéré près de 60% des portefeuilles alors qu’elle n’avait récolté que 40% des voix aux dernières élections», a relevé, dans des déclarations à Yabiladi, l’universitaire et spécialiste de l’Afrique Rachid Benlabbah.

« L’ANC conserve le contrôle de la majorité des ministères importants tels que les Affaires étrangères, la Défense, les Finances, l’Electricité et l’Energie, le Commerce et l’Industrie, ainsi que la vice-présidence. De son côté, l’Alliance démocratique a obtenu des ministères tels que les Affaires intérieures, l’Agriculture, la Fonction publique et les Infrastructures. »

Rachid Benlabbah

Le Polisario en réserve, qu’en est-il du Maroc ?

« Dans cette configuration, il est peu probable que l’ANC soit soumis à une influence directe, exercée par les autres partis concernant la politique de défense et la politique étrangère par exemple », a indiqué le spécialiste.

Le nouveau gouvernement sud-africain a vu le départ de Naledi Pandor des Affaires étrangères, soutien majeur du Polisario. Son successeur est Ronald Lamola, lui aussi issu de l’ANC. « Le choix d’un avocat peut présager d’une continuité de la politique étrangère. Lamola était à la tête du ministère de la Justice et il a notamment dirigé le procès de son pays contre Israël à la Cour internationale de justice », a-t-il souligné. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que « l’ANC fait un parallèle entre la Palestine et le Polisario », a analysé l’universitaire.

« Il faudra attendre l’annonce de la déclaration générale du gouvernement et le discours d’investiture du ministre des Affaires étrangères » pour se faire une idée de la ligne de la politique marocaine envers l’Afrique du Sud sous le nouveau gouvernement d’union nationale.

Rachid Benlabbah n’exclut toutefois pas un rôle à long terme pour l’Alliance démocratique, visant à «influencer la politique étrangère menée par l’Afrique du Sud depuis 2004, afin qu’elle soit moins inflexible envers des partenaires que cette même ANC regarde avec suspicion», dont le Maroc. L’Afrique du Sud a reconnu la «RASD» en 2004.

Comme lors de la réélection de Ramaphosa le 14 juin et de son investiture le 19 juin, les médias officiels du Polisario ont ignoré l’annonce de la composition du nouveau gouvernement sud-africain.

 
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