Quand la Maison Fumetti devient résidence – .

Quand la Maison Fumetti devient résidence – .
Quand la Maison Fumetti devient résidence – .

Au deuxième étage de la bibliothèque de la Manufacture à Nantes, un grand bureau accueille six auteurs de bande dessinée. C’est l’atelier Manu Manu. Décoré de planches, chacun s’y retrouve pour travailler sur son projet pendant plusieurs mois. L’un des bureaux est celui de Lucie Albrecht. L’auteure est venue passer trois mois en immersion dans son 4e album, à paraître chez Casterman : Le complexe, qui traite du rapport au corps. Une résidence soutenue par la DRAC des Pays de la Loire, le Département de Loire-Atlantique et la Ville de Nantes.

Premier objectif : approfondir un projet artistique, faire mûrir son projet d’écriture « sans obligation de retour », précise Cassandre Thienot, coordinatrice à la Maison Fumetti, même si « plusieurs livres ont été publiés, parfois plusieurs années plus tard ». Pour Lucie Albrecht, cette merveilleuse escapade à Nantes est l’occasion de « se consacrer entièrement à ce projet en investissant – physiquement et psychologiquement – ​​dans un autre lieu »Après une quinzaine de versions du scénario, elle en est désormais au storyboard. Ces esquisses lui permettent d’affiner son récit, qui continue d’évoluer, au fil des réflexions, des retours de ses collègues d’atelier et des rencontres avec le public. Car ce qui a aussi motivé l’auteure à participer à cette résidence, c’est le temps consacré aux échanges. « Nous agissons comme un laboratoire et nous sommes également là pour accompagner les auteurs dans des tentatives telles que des performances dessinées, des rencontres publiques, etc. » explains Cassandre Thienot.

Le corps et ses complexes

« Les actions proposées par Lucie s’imbriquaient parfaitement avec son projet artistique. C’est ce qui nous a donné envie de la soutenir particulièrement. »« Lucie Albrecht a commencé à travailler avec des adolescents et des femmes atteintes de cancer. Le thème du corps et des complexes est abordé de manière différente, selon la manière dont il résonne dans chaque lieu », poursuit la coordinatrice, qui a suggéré aux partenaires d’accueillir l’auteure pour des ateliers.

Avec les collégiens, l’auteur évoque la « Snapchat dysmorphique » : un phénomène provoqué par l’utilisation de filtres sur le réseau social conduisant à une perception biaisée de son image, pouvant conduire à la chirurgie esthétique. Au travers d’une discussion, elle replace l’histoire de la mode corporelle et des injonctions selon les époques. Puis elle invite, à travers un atelier pratique, à y réfléchir avec imagination et dérision : quels seront les canons de beauté de demain ?

À travers Le complexe, Lucie Albrecht aborde finalement un sujet encore plus vaste que celui du corps : où s’arrête la recherche de la perfection ? Et comment se débarrasser du regard des autres ?

 
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