Jean-Louis Duzert est considéré aujourd’hui comme une référence du flamenco en France.
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Une photo qui n’a presque jamais existé
Pour cette édition 1990, Javier Puga, professeur de langue et littérature espagnoles à Séville, convainc El Camarón de la Isla de venir à Mont-de-Marsan. Ce dernier, le petit « prince des marginaux », chanteur gitan très célèbre, accepte et est attendu en ce jour de juillet dans la capitale landaise.
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Mais, il n’est pas là à l’heure prévue, l’attente est longue et les spectateurs commencent à partir. Finalement, à minuit et demi, l’artiste arrive enfin : le chanteur et sa troupe s’étaient perdus en chemin à Nahuques, un quartier de Mont-de-Marsan. Camarón arrive enfin à bon port, et s’ensuit une soirée qui restera dans les annales du festival montois.
Derrière l’objectif, mes yeux sont remplis de larmes […].Cette fameuse nuit à Cameron a laissé son empreinte sur le reste de mon travail (3)
Et c’est durant ce moment intemporel de la culture andalouse que Jean-Louis Duzert capture cette photo en noir et blanc, véritable œuvre d’art, des mains d’El Camarón de la Isla.
Les Crevettes de l’Ile à Mont-de-Marsan.
Jean-Louis Duzert/Archives du Sud-Ouest
Un cliché mondialement connu
Tout au long de sa quête photographique, la carrière de Jean-Louis Duzert sera jalonnée de nombreuses expositions – dès 1990 à Mont-de-Marsan, puis Nîmes, Séville (biennale de 1994), Jerez, Lebrija, Biarritz, Béziers… et plus récemment (2019) au Festival International de Flamenco de Genève.
Consécration et hommage en 2022, lorsque la photo est choisie par les organisateurs comme image officielle du festival de Mont-de-Marsan pour sa 33e édition, l’année du trentième anniversaire de la disparition d’El Camarón de la Isla…
(1), (2) « Sud Ouest » du 6 mai 2013
