La Ville de Mesnil-Esnard engage un avocat – .

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Éditorial Normandie

Publié le

2 juillet 2024 à 13h14

Lors du dernier conseil municipal, le groupe Mesnil-Esnard 2020 a souhaité connaître les conséquences du refus d’ouverture de la piscine du plateau Est de Rouen (Seine-Maritime)et les impacts financiers générés.

La commune étant membre du SICAPER (Syndicat Intercommunal du Centre Aquatique du Plateau Est), le maire-adjoint Xavier Jean est d’abord revenu sur l’historique du choix du système de filtration.

« Au début, c’était le chlore »

« Dès l’homologation de la piscine, une conférence de presse a eu lieu le 21 juin 2018, où le système de filtration biominérale n’était même pas indiqué. Au départ, c’était du chlore », a rappelé l’élu, indiquant qu’en décembre 2018, les maires de l’EICAPER (Convention intercommunale du centre aquatique du Plateau Est) avaient indiqué que la filtration serait assurée par un substrat de faible granulométrie. « Un an plus tard, ils ont fait leur choix lors d’une réunion où Mesnil-Esnard s’est abstenu dans l’attente d’informations complémentaires », a ajouté Xavier Jean.

Avril 2021, de nouvelles équipes municipales arrivent et Coste Architecture propose de passer les quatre bassins, autres que le jacuzzi, à la filtration biominérale, avec possibilité de revenir en arrière pour un coût de 350 000 euros sur trois mois.

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« On s’attendait à un décret sur quelque chose qui n’existe pas »

« Là encore, Mesnil-Esnard s’est abstenu, car nous voulions pouvoir anticiper les coûts d’abandon et la durée de fermeture de l’établissement. Nous avons aussi compris qu’il fallait mettre en place une expérimentation pendant cinq ans. Que nous avions pris quelque chose qui n’est pas homologué et que nous allions faire appel à l’État pour faire évoluer la réglementation. Cela veut dire que nous attendions un décret pour quelque chose qui n’existe pas », argumente l’adjoint aux finances, qui ajoute que Philippe Leroy, le président de l’EICAPER, a annoncé une ouverture pour le 15 mai 2022 à pleine capacité : « C’est à ce moment-là que les choses ont commencé à mal tourner et on sait ce qui s’est passé ensuite. »

« Si nous devons attaquer, nous le ferons »

L’élu a annoncé que trois réunions ont eu lieu ces dernières semaines. « Nous avons décidé d’engager un avocat spécialisé pour étudier tous les documents que nous avons demandés au président de SICAPER, pour voir ce qu’il faut faire ensuite. Nous avons demandé un changement du système de filtration, mais certains maires, pour des raisons électorales, veulent ouvrir maintenant avec une capacité limitée. Il est clair que nous avancerons les fonds, mais s’il faut attaquer, nous le ferons », affirme Xavier Jean.

« Il faut être raisonnable et arrêter les bêtises »

Sonia Béthencourt (groupe écologiste, social et citoyen) se demande néanmoins si le centre aquatique pourrait vraiment ouvrir ? : « avec une capacité réduite de 75 personnes en même temps dans le grand bassin, car les critères biologiques sont très importants, sinon il y a des risques sanitaires. Cela va engendrer des coûts supplémentaires que les maires ne pourront pas supporter. Et aucun délégué n’acceptera ces conditions. Comme il n’y aura jamais d’accord sur une augmentation de la capacité de la part de l’Anses, il y a désormais une notion de responsabilité d’élu et de citoyen vis-à-vis de l’utilisation des fonds publics. Il faut être raisonnable et arrêter les bêtises », estime l’adjoint aux sports Olivier Fleutry, convaincu que « collectivement, les maires ont fait une erreur à mon avis. Pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement du bassin, il faut dire stop au jeu ».

« Nous voulions une piscine et ils nous ont vendu une piscine artificielle »

Pour le maire Jean-Marc Vennin, « le problème, c’est qu’on voulait une piscine et on nous a vendu un bassin artificiel. Or, sept maires sur dix veulent de toute façon ouvrir en juillet, ce qui est impossible, car il faut relancer les marchés. Sans aménagements supplémentaires (estimés à 900 000 euros pour douze mois de travaux), c’est fini ! Mais ces maires sont sourds à nos paroles », regrette-t-il.

La piscine du plateau Est de Rouen n’a décidément pas dit son dernier mot…

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