Thetford Mines | Battu à mort au CHSLD – .

Thetford Mines | Battu à mort au CHSLD – .
Thetford Mines | Battu à mort au CHSLD – .


Publié à 00:31

Mise à jour à 5h00



Un homme âgé en perte d’autonomie sévère résidant au CHSLD Saint-Alexandre de Thetford Mines est décédé après avoir été violemment battu par un autre résident à la fin du mois de juin, a-t-on appris. La presseDeux syndicats de travailleurs de la santé de la région affirment qu’ils réclament depuis un an des changements dans l’unité où la tragédie s’est produite, affirmant qu’elle compte trop de résidents et trop de cas complexes.

« Le drame aurait pu être évité si nous avions écouté les employés », affirme Carole Mercier, présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels de la santé de Chaudière-Appalaches (SPSCA-FIQ).

Alors qu’il effectuait sa tournée le 18 juin peu avant 23 h à l’unité prothétique du CHSLD Saint-Alexandre, un préposé aux bénéficiaires se serait rendu compte qu’un résident ne se trouvait pas dans sa chambre. L’employé l’aurait trouvé dans la chambre d’un autre résident de l’unité. À son arrivée sur place, le préposé aurait vu ce résident frapper sauvagement le premier homme. « Il y avait du sang partout sur les murs », raconte M.moi Mercier.

L’unité de prothétique du CHSLD Saint-Alexandre accueille 27 patients souffrant de démence et de troubles cognitifs.

C’est très grand. Normalement, ce genre d’unité accueille une douzaine de patients.

Carole Mercier, présidente du SPSCA-FIQ

Au moment du drame, il n’y avait qu’un préposé aux bénéficiaires et un agent d’intervention dans l’unité, selon Karine Hudon, présidente locale du Syndicat québécois des employées et employées de service (SQEES-FTQ). Ce qui n’est « vraiment pas beaucoup », selon elle.

Trop de patients et de cas complexes

Mmes Hudon et Mercier rappellent que depuis un an, les intervenants du CHSLD Saint-Alexandre dénoncent la taille démesurée de l’unité prothétique et le fait qu’on y place parfois des cas trop graves.

Mmoi Mme Hudon ajoute que sur l’ensemble du territoire de Chaudière-Appalaches, deux « unités de troubles perturbateurs » sont destinées à accueillir des patients plus imprévisibles. Ces unités sont souvent pleines, à tel point que certains résidents se retrouvent ailleurs, par exemple à l’unité prothétique du CHSLD Saint-Alexandre. « On dénonce cette situation depuis un an », affirme Mmoi Hudon.

Une enquête du coroner est en cours pour faire la lumière sur les événements. La porte-parole de la Sûreté du Québec, Marithé Bolduc, confirme qu’une enquête est également en cours du côté policier pour « déterminer les causes et les circonstances du décès d’un homme » au CHSLD Saint-Alexandre.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches n’a pas souhaité commenter en détail la situation pour des raisons de confidentialité des dossiers. La porte-parole Jessica Poiré a toutefois confirmé par courriel que l’établissement est bien conscient « des enjeux d’espace » dans l’unité prothétique du CHSLD Saint-Alexandre et qu’elle « doit effectivement être revue afin de réduire le nombre de résidents à un nombre plus restreint ».

Les procédures de « réaménagement physique » sont en cours depuis janvier 2024 et « devraient prendre encore quelques mois ». « L’objectif de ces travaux est de créer deux unités de 12 lits dans des espaces distincts », précise M.moi Poiré. Des travaux ont également été réalisés dans l’unité « troubles perturbateurs » du CHSLD Saint-Alexandre.

Avec le vieillissement de la population et le nombre insuffisant de places en CHSLD, les résidents errants représentent une part de plus en plus importante de nos résidents, ce qui signifie que nous devons réévaluer le nombre de lits disponibles pour cette clientèle.

Jessica Poiré, spokesperson for the CISSS of Chaudière-Appalaches

« De plus, avance Mmoi Poiré, nous devons penser nos unités de manière à séparer, par exemple, les résidents qui errent de manière envahissante de ceux qui affichent un comportement plus territorial.

« D’une tristesse infinie »

Mmoi Mme Mercier regrette qu’il ait fallu trop de temps pour apporter des modifications à l’unité prothétique. « Mourir d’une pneumonie, c’est une chose. Mais mourir battue sans pouvoir appeler à l’aide, c’est infiniment triste », dit-elle.

De plus, un autre résident du CHSLD, âgé de 88 ans, est décédé après avoir été poussé par un colocataire au cours de la dernière année, révèle le journal. Le QuotidienVendredi. Les événements se sont produits en février au CHSLD de Bagotville.

Dans un rapport publié le 6 juin, la coroner Monique Tremblay écrit que le résident qui l’a agressé « était bien bâti, solide sur ses pieds et rapide dans ses mouvements. Le personnel a noté que ce résident était imprévisible, son attitude et son humeur pouvaient changer rapidement. Il semble même que les employés du CHSLD avaient peur de ce résident et avaient dénoncé son comportement violent ».

Le coroner a recommandé au CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean de « mettre en place des mesures d’intervention supplémentaires pour assurer la sécurité des personnes vulnérables qui cohabitent avec des personnes présentant des pertes cognitives et des antécédents de violence et d’agression ».

 
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