Dans la 7e circonscription, la gauche a traversé tous les États – .

Dans la 7e circonscription, la gauche a traversé tous les États – .
Dans la 7e circonscription, la gauche a traversé tous les États – .

Dimanche soir, peu après 23 heures. Joint par téléphone, Guillaume Jouanneau commence à se faire à l’idée qu’il ne sera pas au second tour des législatives du 7 juillet. Non pas que le candidat du Parti socialiste (Nouveau Front populaire) n’ait pas à ce moment-là récolté suffisamment de voix mais classé troisième, il imagine se retirer « au profit du front républicain et donc de Philippe Bolo. »

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Les bureaux d’Angers renversent la situation

Le début de sa réponse comportait pourtant une condition, celle de finir officiellement troisième. Or, à cet instant, les résultats des bureaux de vote angevins manquaient. Guillaume Jouanneau pouvait-il combler les 1 476 voix qui le séparaient de Clémence Lascaud ? La réponse est arrivée près d’une demi-heure plus tard. Oui. En récoltant 3 917 voix à Angers (où il affiche 45,64 %, mieux qu’en 2022) – où le candidat du RN en a glané 1 465 –, le socialiste a repris in extremis la deuxième place.

« Nous avons traversé tous les États, reconnaît l’élu de Montreuil-Juigné. D’abord, le choc de voir les premiers scores en zone rurale. Ensuite, on a été abasourdis et stupéfaits par l’écart qui se creusait. On était déçus de devoir abandonner, mais il fallait le faire. Et quand on a appris que le score avait changé avec Angers, on a retrouvé toute l’énergie et le dynamisme pour attaquer cette dernière ligne droite.

Voici comment se déroule le deuxième tour de ce 7et la circonscription est devenue triangulaire. « Nous avons pris le pouls de nos militants car nous avons senti une dynamique forte. Ils n’ont pas hésité : « Nous sommes en deuxième position, nous voulons continuer à défendre nos idées. » Avec Marie (Fortin, son remplaçant), Nous nous sommes dit que nous ne pouvions pas les laisser partir et que nous ne pouvions pas décevoir les 16 778 électeurs qui ont voté pour nous, les laisser sur le bord du chemin, sans candidat, sans projet.

« En aucun cas nous ne croyons que le RN puisse gagner »

Avant de prendre cette décision, Guillaume Jouanneau et son équipe ont également pesé le risque de voir le Rassemblement national tirer les marrons du feu dans cette course à trois. Résultat : « En aucun cas nous ne croyons que le RN puisse gagner. »

Lors de ce premier tour, Philippe Bolo (33,86% des suffrages exprimés) a recueilli 2.765 voix de plus que le socialiste (29,07%) et 3.739 de plus que le candidat RN (27,38%). Pour le député sortant (MoDem), cette course à trois ne change pas vraiment la donne. « Cela ne change pas grand-chose. On est à la mi-temps, il faut jouer la deuxième mi-temps comme on a fait la première pour maintenir l’écart. Jouons notre campagne normalement. »

Quant à Clémence Lascaud, elle ne semble pas affectée par la perte de cette deuxième place sur le fil, d’autant que la nouvelle configuration pourrait lui être plus favorable. « Nous avons une semaine pour convaincre encore plus de gens, je pense que nous pouvons y arriver. »

À qui profiteront les transferts de voix ?

Du côté du report de voix, si Guillaume Jouanneau ne peut guère en espérer à gauche, Philippe Bolo pourrait en récupérer du côté des Républicains, même si Sandrine Boullais-Challier n’a donné aucune consigne de vote. Quant à Clémence Lascaud, qui pourrait également récolter des voix LR, elle bénéficie du soutien de la gauche. « Soutien total » by Régis Crespin (Debout la France). And the indirect one by Valérie Gorioux (Reconquête), which is said « opposé à la majorité présidentielle […] et le Nouveau Front Populaire.

Sur le papier, Philippe Bolo est donc le favori. Sera-t-il élu pour la troisième fois ? La réponse sera donnée dimanche soir 7 juillet. D’ici là, pour tous, la campagne battra son plein sur le terrain.

 
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