Cet acte d’accusation marque le début de ce qui pourrait être une vaste affaire de pédocriminalité. Cet homme serait le complice et le client du père de l’enfant, qui aurait lui-même violé sa fille.
Un homme d’une soixantaine d’années a été placé en détention provisoire pour « viol et complicité de viol » sur une fillette de 4 ans, ainsi que « détention et diffusion d’images pédopornographiques ». Originaire de Loire-Atlantique, il a été mis en examen et incarcéré en Vendée, comme le révèle Ouest de la France après avoir été arrêté la semaine du 18 novembre. “Il reconnaît les faits”indique à Figaro maître Anne Laporte, qui le défend. Son ancien avocat avait fait valoir sa clause de conscience et avait cessé de l’assister, compte tenu de la gravité des faits.
« C’est un vaste dossier de pédocriminalité. Il est soupçonné par des vidéos d’en faire partie”poursuit l’avocate, qui craint que l’arrestation de son client ne soit que l’arbre qui cache la forêt. Cet homme serait le complice et client du père de la jeune fille, interpellé mardi 26 novembre et présenté jeudi à un juge d’instruction d’Angers.
Ce père, originaire du Maine-et-Loire, “vendu des photos de sa fille sur les réseaux sociaux”a indiqué le procureur de la République Éric Bouillard à Ouest de la France. Concrètement, des vidéos sur Telegram auraient montré qu’il se filmait en train de toucher ou de violer sa fille. Dans ces images, cette dernière adopte des positions sexualisées et semble savoir comment s’y prendre, laissant penser que plusieurs personnes pourraient être impliquées. “La question se pose de savoir si d’autres personnes sont impliquées”souligne Me Laporte.
“M. Tout le monde”
En attendant, l’homme placé en détention provisoire “a pris conscience de la gravité des faits”dit son avocat, même s’il reste encore beaucoup de choses à expliquer. Jamais condamné, pleinement intégré à la vie professionnelle et sociale, il a le profil de “tout le monde”. Il est difficile de ne pas penser aux profils des accusés dans le procès pour viol de Mazan. « Mon client ne va pas bien. En quatre jours d’incarcération, il a perdu six kilos. Il se rend compte qu’il a potentiellement tout perdu : sa famille, son travail… il ne comprend pas pourquoi il a fait ça..
Une ordonnance psychiatrique a été ordonnée et son incarcération provisoire a été décidée pour éviter tout risque de récidive et de troubles à l’ordre public. Dans ce cas, l’enquête durera 18 mois, mais si l’enquête s’agrandit et révèle d’autres auteurs, la date du procès pourrait encore reculer.
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