Projet de 340 logements abordables pour les familles sur Chenaux – .

Projet de 340 logements abordables pour les familles sur Chenaux – .
Projet de 340 logements abordables pour les familles sur Chenaux – .

Alors que du côté de la caserne des pompiers, il prévoit construire deux immeubles de six étages avec 120 logements abordables chacun, de l’autre côté du boulevard, à droite du magasin JR Auto, on parle d’un immeuble de 100 logements abordables. L’homme de 33 ans dit vouloir aider les familles.

« Mon objectif est vraiment de soulager la pression financière des parents afin qu’ils aient une bonne qualité de vie avec leurs enfants. »

— Anthony Thériault

L’immeuble de 100 logements abordables devrait être construit à droite de la JR Auto, où sont actuellement stationnés les véhicules. La zone boisée située derrière devrait être préservée à 70 %, assure le constructeur. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)

Du côté de JR Auto : un espace boisé apprécié des citoyens

Pour construire l’immeuble de 100 logements, l’entreprise de M. Thériault a acheté en avril dernier un terrain sur lequel sont situés le magasin JR Auto et un boisé très apprécié du quartier.

Lorsque le terrain avait été annoncé à la vente en 2020 par un propriétaire privé, des citoyens avaient exprimé dans les médias leurs inquiétudes quant à la survie du boisé, qui est situé entre la Côte Rosemont et le secteur Adélard-Dugré.

M. Thériault se veut rassurant. Un seul bâtiment sera construit, en bordure du boulevard des Chenaux, à droite de JR Auto, soutient-il. Il précise que 70 % du boisé sera préservé.

« 70 % du bois sera conservé. Il faudra agrandir un peu le stationnement de JR Auto et celui de nos 100 maisons, mais c’est tout », assure-t-il.

La forêt est représentée par la partie jaune. Le plan date de 2020.

Les gens pourront continuer à s’y promener, poursuit-il. « Notre objectif n’est pas de barricader la zone. »

Du côté de la caserne

De l’autre côté du boulevard, son projet est situé derrière les deux bâtiments appartenant à l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières (OMH), près de la caserne des pompiers. Il a d’ailleurs acheté ces terrains de l’OMH en 2022. Son projet, plus vaste de ce côté-ci, sera à proximité de deux zones écologiques, soit celles des Chenaux et de la rivière Milette.

Encore une fois, il assure avoir fait ses devoirs. « On garde 40 % d’espaces verts alors que la Ville nous en demande 30 %. Ce qui est près de la rivière Milette, on veut tout laisser en bois. C’est un environnement tellement beau, ce n’est pas vrai qu’on va commencer à défricher ça. »

Du côté de la caserne, le projet de l’OBNL comprend deux bâtiments de 120 logements abordables (à l’arrière sur le plan). Ils devraient être situés derrière deux bâtiments de l’OMH (rectangles blancs sur le plan), à droite de la caserne. Trois autres bâtiments ne comprenant pas de logements abordables pourraient être construits par un entrepreneur privé. Le tout se ferait en différentes phases.

Pas seulement des logements abordables

Le projet ne comprend pas seulement des logements abordables. Toujours du côté des casernes, il est également question de deux immeubles de quatre étages avec 40 logements et d’un autre immeuble de quatre étages avec 60 logements. Tout cela serait réalisé en différentes phases.

M. Thériault souhaite se concentrer sur le logement abordable par le biais d’un organisme à but non lucratif. Son associé, Philippe Picory, serait en charge des immeubles qui ne contiennent pas de logements abordables ou ces terrains pourraient être revendus. M. Thériault dit recevoir plusieurs appels par mois de promoteurs de Montréal ou de Québec qui veulent acquérir ces terrains.

Voici une maquette du projet comprenant les cinq bâtiments, dont deux logements abordables (à l’arrière), du côté nord du boulevard des Chenaux.

Lüdiq, une organisation à but non lucratif

Mais le cœur du projet, c’est le logement abordable, insiste M. Thériault. Il y en aura cinq et demi et six et demi. Et pour les réaliser, il est en train de créer un organisme à but non lucratif, un peu comme UTILE. Il le décrit comme un « créateur de logements pour les enfants de toutes les classes sociales ».

Alors que l’on est habitué à voir pousser des immeubles pour les plus de 50 ans ou les personnes seules, l’entrepreneur de 33 ans veut donner un coup de main aux jeunes familles, dit-il.

C’est sa propre jeunesse qui l’inspire dans ce projet. Ses parents se sont séparés alors qu’il avait 10 ans et sa mère vivait avec un salaire d’environ 20 000 dollars par an en tant que coiffeuse.

« Elle payait 385 $ pour un joli 4 et demi dans un duplex à Sainte-Marguerite. C’est ce qui m’a amené à cette réflexion. Serais-je devenue la personne que je suis aujourd’hui si elle avait eu le stress de payer 1 600 $ par mois de loyer et de travailler davantage pour joindre les deux bouts ? »

Avec les coûts de construction actuels, il ne peut actuellement pas proposer de nouveaux logements à des prix abordables, déplore-t-il.

C’est ce qui lui a donné l’idée de créer un OBNL. « Je n’étais pas à l’aise quand je rencontrais des jeunes familles pour leur donner le coût du loyer. Nous avons un prix minimum comme toute entreprise. Si la banque me dit que pour avoir un tel financement, je dois louer tant par mois, je n’ai pas le choix. Nous suivons un cadre. Ma seule porte de sortie pour être vraiment abordable, c’est l’OBNL. »

Avec ses logements abordables, le loyer sera adapté en fonction du salaire de ses locataires. Il ne s’agira donc pas d’un prix fixe pour tous les logements.

Il ne veut pas non plus se limiter à la construction de logements abordables. Il prévoit notamment d’inclure dans son projet une piscine extérieure, des aires de jeux intérieures et extérieures, une garderie en dehors des heures normales, un espace de détente pour les parents, une salle d’étude et une cuisine commune. « Nous ne voulons pas seulement créer un immeuble d’appartements standard. Nous voulons créer un environnement de vie pour les enfants. »

M. Thériault a mis en ligne une page web sur le futur OBNL Lüdiq. Il a également parlé de son projet sur les ondes du 106,9 FM la semaine dernière.

Une voie rapide ?

Le promoteur compte réaliser son projet rapidement. Il souhaite commencer à creuser en mai 2025 pour l’immeuble de 100 logements, pour une livraison le 1er juillet 2026. Pour ce faire, il espère que son dossier sera « sur le dessus de la pile » à la Ville. « C’est un objectif atteignable si la Ville effectue le changement de zonage dans un délai raisonnable. »

Pour pouvoir bénéficier d’une «voie rapide» comme il l’espère, il fait valoir que le taux d’inoccupation est de 0,4% à Trois-Rivières et qu’il manque de grands logements pour les familles.

« En tant que constructeur privé qui choisit de s’adresser à un OBNL pour contribuer à résoudre la crise du logement, j’apprécierais que la Ville traite nos dossiers avec urgence. Il y a suffisamment de projets avec des loyers de 2 000 $ et plus par mois actuellement en construction. Il est donc temps de prioriser ce dont la population a réellement besoin, soit de vrais logements abordables. »

— Anthony Thériault

Il affirme également avoir réalisé toutes les études nécessaires et même plus. Il précise également qu’il bénéficie d’une bonne collaboration de la part de la Ville.

Une rencontre avec la Ville

À la Ville, le porte-parole Mikaël Morrissette précise qu’une rencontre est prévue avec le promoteur « pour aborder certains points, notamment en lien avec le plan d’aménagement global qui s’avère nécessaire compte tenu du secteur visé ». La rencontre aura lieu ce mardi.

Il explique qu’en ce qui concerne le zonage, pour l’instant, ce sont des maisons unifamiliales isolées qui sont permises dans la zone visée. « Pour qu’un projet d’habitations multilogements voie le jour, […] une modification du règlement entérinée par le conseil municipal serait donc nécessaire.

La proximité des espaces naturels sera prise en compte dans la suite du dossier.

«[…] Les espaces naturels, dont l’aire écologique de la rivière Milette, revêtent une importance certaine pour la Ville et la communauté, tant sur le plan écologique que social. Trois-Rivières entend porter une attention particulière aux impacts potentiels des projets réalisés à proximité de ces lieux.

— Mikaël Morrissette, porte-parole de la Ville de Trois-Rivières

 
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