Il y a quelques jours, de nombreux locataires de Morbihan Habitat ont reçu, par courrier, un règlement de leurs charges locatives. Avec des montants atteignant parfois des sommets. Ils ont immédiatement réagi sur les réseaux sociaux pour exprimer leur colère. Jeudi 28 novembre 2024, le bailleur social a organisé « une réunion de crise » pour expliquer cette forte hausse : flambée du prix du gaz et de l’électricité, transition énergétique, etc.
“On leur met la tête sous l’eau”
Laurent Ghyselinck, résident d’un HLM à Frébault, a contacté le cabinet du député Damien Girard. Ce dernier a réagi ce vendredi 29 novembre. « À ce stade, j’essaie de comprendre l’ampleur de cela. J’ai été beaucoup challengé, je vois l’émotion que cela suscite et je la comprends parfaitement. C’est un traumatisme, à un mois de Noël», dit-il. Le député a plusieurs questions et indique vouloir aller au fond des choses. “Il y a quelque chose qui ne va pas.” Et malgré les explications de Morbihan Habitat, ce n’est pas la responsabilité des locataires », déclare-t-il. Avant d’ajouter : « Je pense particulièrement au quartier du Bois-du-Château, le plus pauvre de Bretagne. Le reste de la vie de ces personnes se résume à quelques euros par mois. On leur met la tête sous l’eau. »
Aide du ministère
Damien Girard se dit prêt à accompagner les locataires. Le député se penche sur les aides financières qui peuvent être déclenchées par le Département, notamment le Fonds de solidarité pour le logement. De son côté, Laurent Ghyselinck a décidé de monter un collectif « pour exiger des comptes de Lorient Habitat. Nous sommes plus de 300 locataires de Lorient mais aussi de Lanester, Quéven, Caudan, Ploemeur… » explique-t-il. Il a également proposé d’organiser une manifestation pacifique devant les locaux du bailleur à Lorient.
Le Lorientais met également en avant le « manque de communication » de Morbihan Habitat depuis la fusion. Ce que confirme Damien Girard : « C’est vrai que la fusion a créé une structure qui ne fonctionne plus comme avant. Les locataires sont en difficulté : il y a un manque de communication et de réactivité. Les gens tombent malades à cause de logements insalubres. Je ne dis pas que Morbihan Habitat ne le fait pas, mais il y a trop d’endroits où ça ne va pas.