Même salaire pour les chefs de cabinet des maires de Québec et de Montréal – .

Même salaire pour les chefs de cabinet des maires de Québec et de Montréal – .
Même salaire pour les chefs de cabinet des maires de Québec et de Montréal – .

Même si la Ville de Montréal compte trois fois plus d’habitants et gère trois fois plus d’argent public que le Québec, les salaires des chefs de cabinet des maires des deux plus grandes villes du Québec sont identiques.

En 2023, les directeurs de bureau Clément Laberge (Québec) et Marie-Ève ​​Gagnon puis Mathieu Vick (Montréal) ont reçu un salaire de base annuel de 156 000 $, selon les demandes d’accès à l’information.

Danielle Pilette, professeure agrégée à l’UQAM et spécialisée en finances et fiscalité municipales, n’était pas surprise, même si la métropole gère un budget de fonctionnement annuel de 6,76 milliards $ comparativement à 1,9 milliard $ pour la capitale nationale.

Selon l’expert, la différence démographique marquée entre les deux villes n’est pas non plus un critère « prédominant » pour faire ce genre de comparaison.

Politisation et médiatisation

À ses yeux, c’est « le niveau plus élevé de politisation et de médiatisation des enjeux à Québec comparativement à Montréal » qui explique la similitude entre les deux salaires.

« La ville de Québec est le siège du gouvernement du Québec, vers lequel il s’obstine à se tourner pour obtenir sa part de postes de fonction publique, d’événements, d’investissements, etc. Donc, un facteur de proximité immédiate avec la politique provinciale », a déclaré M.moi Drains.

Elle ajoute que les maires qui se sont succédé à la tête du Québec sont des « personnalités fortes ». [qui] mènent une large position contre le gouvernement du Québec et politisent grandement les enjeux.

Aussi, « la ville de Québec règne de manière beaucoup plus incontestée sur le territoire métropolitain que la ville de Montréal sur sa région métropolitaine (…) Montréal partage la vedette avec au moins deux autres grandes villes de la région (Laval et Longueuil) », précise-t-elle.

Un autre argument vient du fait que la population de Montréal est « très hétérogène » et que les médias y sont plus nombreux. « La population du Québec est beaucoup plus homogène et les médias y sont peu nombreux. À cause de la concentration, toute controverse risque de prendre beaucoup d’ampleur et de produire un emballement de l’opinion », croit le professeur associé.

En conséquence, « la concentration de certains dossiers et leur gestion par le chef de cabinet de la Ville de Québec mérite certainement une rémunération [aussi importante qu’à Montréal]” conclut-elle.

Réactions

Au Québec, Thomas Gaudreault, attaché de presse du maire Marchand, souligne que « les salaires sont déterminés par le maire en fonction des salaires des derniers chefs de cabinet et de sa propre rémunération (…) La charge de travail de ce type de poste fantôme peut parfois être sous-estimée, mais il y a très peu de comparaisons avec d’autres secteurs privés ou avec d’autres villes. »

Du côté montréalais, Marikym Gaudreault, directrice adjointe aux communications, précise que « la rémunération des membres du cabinet est déterminée en fonction de la structure salariale définie dans les conditions de travail du personnel du cabinet ».

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