Le 15 avril 2019, nous avons pleuré Notre-Dame qui, asphyxiée par les flammes, s’effondrait peu à peu… Mais voici l’heure de la résurrection, plus de cinq ans plus tard, grâce au travail acharné et brillant de 2000 artisans et ouvriers. Chantier du siècle.
Huit jours avant la réouverture officielle du bâtiment, le président a déclaré que « le choc de èrel’ouverture sera aussi forte que celle du feu. Mais ce sera, je crois, un choc d’espoir”. Revenant sur la tragédie de 2019, qu’il a qualifiée de « blessure nationale », il a rendu hommage à l’effort considérable des artisans qui ont participé à l’effort de reconstruction : « tu étais son remède par la volonté, par le travail, par l’engagement […] Vous avez réalisé ce que nous pensions impossible.
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Emmanuel Macron s’est livré vendredi à une dernière visite des lieux en dix étapes, retransmise en direct à la télévision. Son discours intervient après deux heures de déambulation autour d’une nouvelle Notre-Dame qui brille de mille feux. Et, sur ses traces, le monde a découvert les premières images de la nouvelle Notre-Dame.
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Une visite en dix étapes
La première étape s’est déroulée en extérieur, sur la place et son dallage en pierre calcaire tout juste terminé. La maire de Paris, Anne Hidalgo, et l’architecte qui a conçu la place, Bas Smets, étaient notamment présents. Puis, Emmanuel Macron, son épouse Brigitte, l’archevêque de Paris Laurent Ulrich et le chef de la restauration, Philippe Jost, sont entrés dans la cathédrale.
L’occasion d’un premier aperçu de l’intérieur saisissant, avec la pierre blonde nettoyée redevenant resplendissante et une perspective sur la croix dorée trônant à l’arrière du bâtiment.
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La troisième étape, la traversée du transept, a permis de découvrir les voûtes en pierre restaurées avec les mêmes méthodes et matériaux qu’au XIIIe siècle. M. Macron a écouté les explications de Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, et d’Henry de Reviers, artisan maçon et tailleur de pierre.
Puis il y a eu le passage devant le nouveau mobilier liturgique en bronze – dont l’autel –, imaginé par le designer Guillaume Bardet, et devant la statue de la Vierge sur le Pilier, miraculeusement sauvée de l’incendie de 2019.
Montée ensuite au ciel, ou presque, pour les quatrième et cinquième étages, avec la découverte de la charpente, d’abord celle du chœur puis celle au niveau de la flèche. La forêt, c’est-à-dire les charpentes en bois qui dataient du Moyen Âge, ont disparu dans les flammes et ont été reconstruites en chêne massif – l’équivalent de 2 000 arbres. Toutes les pièces de cet immense puzzle sont désormais assemblées, avec les mêmes techniques et les mêmes pièces de bois qu’à l’époque.
Lors d’un échange approfondi lors du passage dans le cadre, le président a eu droit à une présentation du nouveau système de sécurité incendie, qui bénéficie des innovations technologiques. Il est donc équipé d’un système de brumisation d’eau qui, en cas d’incendie, diffuse un brouillard de fines gouttelettes pour l’étouffer.
Un dernier hommage et à bientôt
Après la montée, retour sur terre pour la sixième étape, où les visiteurs descendaient jusqu’au versant nord du chœur pour admirer les peintures murales. De quoi mettre en avant un autre aspect de la restauration : les métiers d’art. Il en va de même pour la septième scène de la chapelle Saint-Marcel. Libérées des saletés qui les masquaient, ses nouvelles couleurs promettent, selon les responsables du site, un « effet Chapelle Sixtine » et un « feu d’artifice » visuel.
Lors des huitième et neuvième étapes, les visiteurs ont découvert le reliquaire avec la précieuse couronne d’épines, sauvée lors de l’incendie, puis les statues qui forment le Vœu de Louis XIII. Enfin, la dixième et dernière scène était consacrée au Grand Orgue de Notre-Dame. Le plus grand de France, il comprend 8 000 tuyaux dont certains ont la taille d’un stylo à bille et d’autres mesurant plus de 10 mètres de haut. Mais il faudra attendre la réouverture le 7 décembre pour l’entendre résonner.
Après la visite, le président a participé à l’hommage aux 1.200 compagnons rassemblés sur la place, venus de tous les métiers (ferrailleurs, menuisiers ou verriers), qui ont pu entrer, tout sourire, dans la cathédrale pour admirer le résultat de leurs années de dur labeur.