Après des hauts, une solide carrière professionnelle en France (Monaco, Caen, Saint-Etienne…) ou à l’étranger ponctuée par plus de 255 matches de première division, une victoire en Coupe de la Ligue 2013 avec Saint-Etienne, des bas, également, sur un Sur le plan personnel avec son ancien agent reconnu coupable d’escroquerie en décembre 2023 à ses dépens, Yohan Mollo continue de jouer au football, à 35 ans. Par passion, pour le plaisir.
Martégal fait partie des vétérans de l’effectif istrien aux côtés d’un autre joueur de la Venise provençale, Foued Kadir. “Cela peut être bien d’avoir des catalyseurs dans une équipe. Une équipe basée uniquement sur des jeunes peut vite devenir folle, mais quand il y a des vétérans, ils sont là pour remettre les choses au clair, ça peut être un bon mélange.“
“J’arrêterai de jouer au football quand je ne serai plus compétitif”
S’il n’a pas été titularisé la semaine dernière contre Toulon, Yohan Mollo s’est montré décisif au tour précédent contre le Cannet-Rocheville (N3, 4-0) en offrant le 4e but à Samir Ben Brahim ce jour-là. “A 35 ans, je me sens en forme. Si je joue encore, c’est parce que j’ai les cannes. L’envie, la passion. Je suis avant tout compétitif et c’est ma priorité. J’arrêterai de jouer au football quand j’en aurai fini. Mais comme aujourd’hui, je me sens toujours en pleine possession de mes moyens et même si avec l’âge on perd un peu de peps, mais avec l’expérience, on arrive à compenser», sourit l’international Espoir.
Avec la bouteille, nous pouvons également dépanner dans plusieurs stations. Le milieu offensif est désormais utilisé comme piston ou dans le couloir droit. “Je suis là pour les besoins du coach, de l’équipe», assure l’ancien pro qui enfilera le costume de Petit Poucet pour l’une des rares fois de sa carrière, cet après-midi (17 heures) contre Grenoble, équipe de Ligue 2. Un joueur qui apprécie de faire partie d’un groupe dirigé par »un jeune entraîneur talentueux (Anthony Sichi, éditeur). Il étudie aussi, il progresse comme les joueurs. C’est agréable de voir des progrès, j’espère aussi aider le club à se développer à l’avenir.“
“Il ne faut pas oublier d’où l’on vient”
Comme c’était déjà le cas en novembre 2016. L’Istres FC, alors en DHR, a éliminé Nîmes (L2, 3-2) au 7e tour de la compétition puis Rodez dans la foulée. Ces matchs de Coupe de France, mis à part, permettent de replonger, le temps de 90 minutes, dans le monde professionnel que le club a quitté en 2015. »C’est déjà une récompense pour les joueurs, il ne faut pas oublier d’où l’on vient. Istres sort de six saisons compliquées en N3. Nous avons été récompensés l’année dernière pour nos progrès. Aujourd’hui, nous faisons une saison honorable en N2, nous faisons du bon travail, donc affronter Grenoble, c’est aussi une forme de reconnaissance pour nous. Pour moi, c’est un match comme un autre car j’ai déjà connu ce niveau, mais affronter une L2 reste une équipe prestigieuse pour notre niveau. Je suis content pour tout le monde. Il va falloir se faire plaisir, c’est le maître mot car on n’a rien à perdre et produire une bonne copie.“
Un passé dans le monde professionnel qui servira forcément d’atout avant de voir Grenoble arriver cet après-midi au stade Parsemain. Pour un exploit et une participation aux 32èmes de finale ? “Nous sommes 11 humains contre 11 humains, nous n’avons pas à nous inquiéterconfides the former Stéphanois. Et si certains aspirent à autre chose, à un autre niveau, c’est dans ce type de match qu’ils ont l’occasion de briller. C’est aussi une belle opportunité pour la ville. On sait que l’enthousiasme pour Istres s’est un peu perdu. Donc, si nous parvenons à faire briller à nouveau les armoiries, ce ne serait pas mal.»