« Le Rassemblement National est une extrême droite d’une extrême gauche… le principal danger pour la , c’est La Insoumise »

Le député du Rhône, chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale, était jeudi soir à Talant, pour évoquer la refondation de son parti. Il n’a pas épargné Emmanuel Macron et s’est montré cruel envers Marine Le Pen, le Rassemblement national, LFI et il a accusé la gauche et le PS d’avoir basculé vers le communautarisme.

Notre reportage et une interview vidéo.

La salle Edmond Michelet à Talant n’est pas particulièrement grande… Il n’a donc pas été très difficile de la remplir jeudi soir. Nous avons compté environ 200 personnes pour la visite de Laurent Wauquiez, venu parler de refondation. Avec parmi les têtes de gondole, Jean-Marie Sermier, du Jura, ou encore la sénatrice centriste Anne-Catherine Loisier. Tous deux aux côtés des parlementaires locaux. Bref, une salle conquise par les propos de l’ancien président d’Auvergne Rhône-Alpes, tout juste descendu du TGV, après une journée passée à l’Assemblée nationale, dont il prenait grand plaisir à rendre compte. Pour mieux abattre le Rassemblement national, La Insoumise, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, mais aussi le président de la République, accusé d’avoir créé la situation actuelle.

AB


François-Xavier Dugourd

d407dfab21.jpgAprès les mots de bienvenue du Maire de Talant, c’est François Xavier Dugourd qui a précédé Laurent Wauquiez au micro : « La question de la refondation, c’est la transformation de notre pays, car la France ne va pas bien. Un pays fracturé, divisé, en déclin. Il fallait avoir le courage de reprendre le flambeau. Notre mouvement a pris ses responsabilités.
Nous sommes sous la menace d’une motion de censure venant des extrêmes. Ce serait le chaos. Parce que ce serait catastrophique. Nous avons besoin de politiciens qui ont les idées claires. Laurent le démontre à l’Assemblée Nationale après l’avoir démontré en Auvergne Rhône Alpes. Nous avons un patron. Avec les régions, nous pouvons comparer. La Bourgogne – Franche-Comté, c’est l’incohérence, l’incompétence, le sectarisme. La gauche !

Laurent Wauquiez d’un sujet à l’autre

Réforme des retraites

« Cette réforme est proposée par LFI et le RN. Ceci dans un pays en ruine.
L’âge de la retraite est de 67 ans en Italie. 67 en Allemagne.
Le Rassemblement national est l’extrême droite de l’extrême gauche. Ils ne défendent pas le travail, mais des propositions démagogiques. Bardelle avait déjà déclaré que la réforme des retraites n’interviendrait pas immédiatement. Le problème du RN, c’est leur programme économique qui ruinerait la France, les retraités et ceux qui travaillent.

L’état de la France et son avenir

ee4d93b475.jpg« Oui, je suis inquiet, qui ne peut pas s’inquiéter. Le président a une énorme responsabilité. Il a ajouté une crise politique à un pays qui ne se portait pas bien.
Quand on a, en France, 44% d’enfants de sixième qui ne savent pas lire à haute voix,
Alors que dans notre pays, un pays si merveilleux pour ses terres et son agriculture, nous ne sommes plus capables d’assurer notre souveraineté alimentaire.
Quand avec les décisions folles prises par Edouard Philippe qui a fermé Fessenheim, on a perdu la souveraineté énergétique, bien sûr la France ne va pas bien.
Et quand on en est au stade ou quand on emprunte, on nous dit que vous êtes moins sérieux que la Grèce. La Grèce, j’étais ministre aux côtés de Nicolas Sarkozy, c’était la France qui allait sauver la Grèce.
Et maintenant, quand nous avons quitté le pays et installé Hollande, puis Emmanuel Macron, la France avait une dette moyenne pour la zone euro. Aujourd’hui on est dans les pires pays, on leur a laissé le pays pendant 12 ans, on le retrouve, la lanterne rouge de l’Europe.
Comment ne pas se sentir humilié ? Nous tous qui aimons notre pays, qui aimons la nation française, qui sommes fiers de notre pays, nous sommes désormais traités moins bien que la Grèce, bien sûr nous sommes inquiets.
D’autres veulent aggraver la crise, Mélenchon comme Marien Le Pen veulent miner la France.
La première chose que nous avons faite, c’est d’empêcher Mélenchon d’arriver au pouvoir, avec Castets qui ruinait Paris et qui allait ruiner la France.
Aujourd’hui, le principal danger pour la France, c’est LFI.
Marine Le Pen préfère l’intérêt de son parti à l’intérêt de la France. Elle montre son vrai visage.
On assume soutenir Michel Barnier, mais je ne cautionne pas les 7 années de Macron qui ont mis le pays dans le mur. Nous voulons aider le premier ministre à réussir une politique de changement, une politique de droite.
Bruno Retailleau incarne ce qu’on attend d’un ministre de l’Intérieur.
Si nous avons les idées claires, nous n’avons pas grand-chose à changer.
Un pays en ruine est un pays en ruine. Quand l’Etat français fait son budget il a besoin d’emprunter 30% pour pouvoir financer les salaires, le fonctionnement, payer l’électricité, ce qui en France est capable de faire ça, y a-t-il un seul ménage dans cette salle qui dit ah oui pas de problème je je pourrai financer le budget de ma famille en allant chaque mois demander à la banque de me prêter 30% de toutes mes dépenses.

C’est ce que fait l’État français. Ce n’est pas 4% du PIB, ce n’est pas 5%… c’est 30% du budget de l’Etat qui est financé par la dette et l’empreinte chaque année.

Et tout cela a des conséquences. Parce que ça veut dire que maintenant, dans notre pays, on parle d’école. Dans les deux à trois prochaines années, dans le budget de la France, nous consacrerons chaque année plus d’argent au remboursement de nos emprunts qu’au financement de nos enfants.
En Auvergne Rhône Alpes, j’ai réduit les dépenses administratives de 15%. C’était facile. Il y a des déchets partout.
La valeur de la société française, c’est le travail.
En Suisse, nous apprenons aux enfants à respecter des règles communes.
Même pour un jour, il faut aller en prison. C’est pour protéger les plus vulnérables, nos parents, nos grands-parents.
La deuxième étape : il s’agit de reconnaître l’effort, le mérite et le travail. Nous devons lutter contre le bien-être. Je veux continuer le travail social, mais arrêter de fournir de l’aide.

En ce moment, quel est le grand débat qui agite le ministère de l’Éducation nationale ? leurs fameux cours sur l’éducation sexuelle et la théorie du genre.
C’est le fameux débat qui agite en ce moment le ministère de l’Éducation nationale. J’ai quelques suggestions à leur faire. Et si nous débattions sur la manière d’apprendre à lire, écrire et compter ? Cela pourrait être une bonne idée, non ? Et si nous débattions de la manière de garantir ce commerce…
Et si nous débattions, mes amis, de la manière d’attribuer des bourses d’excellence ? France, quand tu fermais les yeux, c’était quoi ? C’était l’ancien cabinet de la République.
Redonnons le mérite, avec des bourses d’excellence
Nous devons trouver une ligne droite visible. La gauche, qui était républicaine, est aujourd’hui soumise au communautarisme et à l’islamisme.»

Immigration

1d89f56d62.jpg« Aujourd’hui, je veux dire les choses comme je les pense. Nous devons évidemment contrôler notre immigration.
Nous ne pouvons évidemment pas accepter qu’une personne qui entre irrégulièrement dans notre pays soit ensuite régularisée.
Évidemment pour moi, cela n’a aucun sens de dire qu’on permet à des gens qui n’ont même pas cotisé un euro à notre système de santé de pouvoir bénéficier d’un accès gratuit à l’assurance maladie simplement parce que ce n’est pas juste.
Et quand on dit cela, ce ne sont même pas des thèmes qui devraient fracturer l’opinion publique française, car la réalité est que tous les Français pensent la même chose.
Qu’ils soient à gauche ou à droite. La gauche française défend l’assimilation. C’était l’identité de la gauche. Je défends l’assimilation aujourd’hui.
Parce que je suis convaincu que lorsqu’on vient dans un pays, c’est pour s’y intégrer et respecter les valeurs de ce pays. On a laissé des communautés s’installer et on voit à Dijon ces combats et ces images de batailles rangées dans lesquelles des communautés s’affrontent au lieu d’avoir réussi à faire de ces communautés des communautés qui adhèrent à la nation française comme ce fut le cas dans le passé pour l’époque. communautés qui sont venues chez nous.
Mais je vais aussi dire des choses que je pense. Un étranger qui vient en France pour bénéficier de l’aide sociale et ne respecte pas les règles françaises pose problème.
Un Français né en France, qui vit de l’aide sociale, qui déteste la France, c’est aussi un problème.
Et un étranger qui vient en France pour travailler et s’assimiler n’est pas un problème, car c’est quelqu’un qui va nous aider, et qui va servir de prêtre aux forces de notre pays.
Et donc ce que nous devons défendre dans notre famille politique, c’est le fait d’exprimer la valeur de la nation française, c’est le travail, c’est l’assimilation. Il s’agit d’adhérer à nos valeurs et à notre culture.
Et si jamais ces règles sont claires, elles permettront de redécouvrir ce que la France était capable d’intégrer dans le passé, mais sur des règles qui étaient simples, où quand on arrive dans un pays, eh bien c’était le fameux adage qui disait « A Rome , vous vivez comme les Romains. En France, vous vivez comme les Français.

Refondation

84b6ecd601.jpg« Je vais vous demander de me fournir les idées de terrain dont vous disposez. Vous êtes tous, avec vos expériences, avec vos profils, vous pouvez enrichir la réflexion de notre famille.
Après, nous choisirons. Et nous choisirons ensemble comment définir nos propositions. Et nous devons trouver un droit qui soit lisible, où les gens doivent savoir, lorsqu’ils prennent le bulletin de vote de notre famille politique, ce qu’il contient.
Dans un paysage politique devenu tellement cacophonique, où vous avez une gauche qui était républicaine et qui est désormais soumise à l’islamisme que Mélenchon proposait comme horizon.
Où il y avait, comme je vous l’ai dit, une extrême droite qui vote avec l’extrême gauche. Dans lequel nous avons en même temps une confusion due. Demain, la droite doit être la famille politique claire sur ses valeurs.
Ce qui permet aux gens de se dire : je sais où ils veulent nous emmener. On va tout reconstruire, on va changer le nom, on va changer l’organisation. Nous allons rassembler les gens.
Nous trouverons du plaisir à faire de la politique ensemble. Et puis nous travaillerons sur la façon de procéder.
Si jamais on arrive et reste avec le même cadre de fonctionnement, c’est fini. Aucune chance. Ça ne marche plus. Dans le pays, ce ne sont plus les Français qui parlent. Vous avez des cours suprêmes qui décident à la place des Français. Vous disposez d’autorités administratives indépendantes qui décident à votre place. Vous avez des lobbies auxquels nous sommes restés très ouverts, avec la capitulation de Notre-Dame-des-Landes, où Édouard Philippe a décidé qu’à Notre-Dame-des-Landes, alors qu’il y avait un référendum, ce sont les militants zadistes qui gagnaient et conduit la France à capituler.
Il faut tout revoir. Il faut tout remettre dans l’autre sens. Et il faudrait y consacrer les 6 millions d’euros, sinon nous n’y arriverons pas.»

Alain BOLLÉRY
(Photos Alain BOLLÉRY)

6b8f0e864f.jpgc37ab9c1b2.jpg1c71603bbb.jpg66e1821e62.jpg5b2b41b2c5.jpga97f6b2782.jpg80378057cd.jpgd2472769a2.jpg507bab4c90.jpgd0e8c93b50.jpg7a30cbdf11.jpg7a71fc0090.jpg5c11c96bb8.jpgfcaf7d11e2.jpg89f291b6aa.jpg

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le professeur d’un lycée de Sarreguemines, retrouvé mort en forêt
NEXT Isère. Sur une route de campagne, la police surprise par l’état du père et du fils