Dans le grand hall du parc des expositions de Villeneuve-sur-Lot, Romain Greveldinger fait les cent pas. A quelques heures de la première représentation de la « Grande Féerie du cirque de Noël » (qui affiche déjà complet), le spectacle qu’il produit prend forme sous ses yeux. Au total, une vingtaine d’artistes internationaux réaliseront 26 séances de deux heures, du 29 novembre au 15 décembre. Coordination avec la musique, les gestes, les jeux de lumières : le moindre détail est travaillé pour tenter d’approcher la perfection.
Au-dessus de la piste circulaire en sable, l’une des têtes d’affiche est en train de répéter. « Cela fait deux ans que j’essaye de le faire venir », confie Romain, fier de son exploit. « Lui » est Nilton Goncalves. Un trapéziste portugais, qui prépare un numéro unique en France. « Il va faire ce qu’on appelle le ‘trapèze de plafond’ », précise le manager. C’est donc pendu par les pieds, à une dizaine de mètres du sol, que l’artiste passe la matinée.
Depuis son trapèze, il répète ses mouvements en essayant d’être le plus synchronisé possible avec l’orchestre qui, pour la première fois, jouera toute la musique du spectacle en direct, devant le public. La mélodie, dans un style « épique », accentue le côté exceptionnel et dangereux du numéro interprété sans aucune sécurité. Deux blocs de stands, pouvant accueillir 850 personnes, ont été installés autour de la piste de sable, à quelques mètres des artistes, renforçant ainsi l’immersion.
“Je voulais surprendre le public”
Quelques heures avant d’accueillir les premiers spectateurs, une vingtaine de personnes s’affairent, à la fois dans la salle de spectacle, mais aussi dans le hall d’entrée, décoré aux couleurs de Noël. Un arbre de plusieurs mètres de haut trône fièrement au milieu de la salle, tandis que des stands vendant des crêpes, du pop-corn ou encore des boissons, rappelant les marchés de Noël de Strasbourg, ont été installés.
« Nous avons eu accès à la salle samedi dernier, mais le temps que tout soit mis en place, cela ne fait que deux jours que nous répétons ; il faut donc pouvoir se coordonner rapidement », confie Romain. Apparemment beaucoup moins stressés, les chevaux utilisés lors du concours se préparent à leur manière, en dégustant l’herbe pendant cinq jours, devant le Parc des Expositions. Parmi eux, un intrus : un bison, qui aura lui aussi son heure de gloire.
Cette année, la programmation est centrée sur les animaux et l’international : « Je voulais avoir des artistes du monde entier, qui ne sont jamais venus ici, avec des numéros pour tous les âges. Et surtout, je voulais épater le public avec des disciplines inédites. »
Alors qu’il espère battre le record des 10 000 spectateurs cette année, Romain Greveldinger a déjà les yeux rivés sur l’avenir : « Cela fait un an et demi que je travaille sur le spectacle que vous allez voir. Mais j’y suis déjà pour celui de l’année prochaine, qui sera totalement différent. Nous changeons de thème et pour vous donner un petit indice, ce ne sera pas sur une piste ronde… »
Les billets sont en vente sur le site du spectacle, à l’office de tourisme ou aux billetteries du cirque.