De plus en plus d’enfants sont inscrits à l’état civil au nom des deux parents en Touraine. Ceux qui le souhaitent pourront-ils retracer leur arbre généalogique aussi facilement qu’aujourd’hui ? C’est un grand non pour Jean-Marie Doublé, le président d’honneur du Centre généalogique de Touraine.
“C’est des conneries”
« La généalogie est déjà assez complexe. Le double nom est une aberration qui ne conduit pas à une simplification, bien au contraire. En plus d’être soumis à une législation bien précise avec de nombreuses règles à respecter. Aller vers la généralisation, c’est de la connerie”says Jean-Marie Doublé.
Il fait lui-même remonter ses ancêtres jusqu’en 1610 et enseigne ses techniques de recherche aux membres de l’association. Selon lui, les doubles noms donnés n’auront des répercussions que dans plusieurs décennies.
En effet, l’accès aux archives ne devient public qu’à partir de 75 ans. « Ce phénomène est bien trop récent pour que nous puissions en mesurer tous les impacts. On pourra évidemment retrouver tous les actes, tout est enregistré et scanné, mais avec des complexités supplémentaires », assure-t-il.
Une pratique mal comprise
Plus largement, il ne comprend pas en quoi cette pratique va dans le sens d’une société “plus ouvert” et l’interprète comme un moyen de mieux ” posséder “ un enfant “ce qui ne leur appartient pas”.
Au-delà de la génération actuelle, il pointe aussi les difficultés que pourrait rencontrer la prochaine génération : « Si les deux parents ont chacun deux noms de famille, comment s’appellera l’enfant ? »
