Coup de tonnerre à Levallois. Patrick Balkany, qui a présidé aux destinées de cette commune des Hauts-de-Seine de 1983 à 1995 et de 2001 à 2020, compte bien revenir aux affaires dans son fief. C’est le sens de la démarche qu’il a entreprise fin octobre, comme l’a révélé BFMTV, en saisissant le tribunal pour faire réviser la peine d’inéligibilité à laquelle il a été condamné, en 2019, pour fraude fiscale.
Contacté ce jeudi par Le Parisien, Patrick Balkany confirme : « J’ai fini de purger ma peine pénale et je ne dispose donc que de cette peine d’inéligibilité de dix ans dont j’ai déjà purgé la moitié. Quand je me promène à Levallois, on me demande tous les dix mètres de revenir. Comme je pense que la retraite est l’antichambre de la mort, je préfère de loin mourir dans ma mairie dont j’ai été expulsé de force. Pour moi, les sanctions d’inéligibilité ne devraient pas exister, ni pour moi ni pour Marine Le Pen. C’est au peuple de décider. Et je souhaite donc laisser le soin aux électeurs de Levallois, c’est à eux de décider. Aucune élection n’est gagnée d’avance et si je perds, ce n’est pas une tragédie. Mais la ville se détériore et je veux remettre les choses à leur place. »
A la mairie de Levallois, dirigée depuis 2020 par son ancienne directrice de cabinet Agnès Pottier-Dumas, nous sommes prêts à nous battre, si jamais la justice accède à la demande de l’ancien député des Hauts-de-Seine. « Au fond, je doute qu’un juge lui accorde cette réduction de peine. Et je le regrette. Parce que j’aimerais beaucoup que Patrick Balkany puisse se présenter aux prochaines élections municipales pour le battre et clore enfin ce chapitre douloureux”, déclare Agnès Pottier-Dumas.
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