l’essentiel
A l’ombre de son studio de Castres, Célin Broche, connu sous son nom de scène Izaid, a fait sensation avec sa chanson « Dans sa chambre », qui cumule 7,7 millions de vues sur YouTube et 15 millions de streams. Ce succès fulgurant lui vaut un disque d’or, récompensant son talent et son travail acharné.
Arrivé à Castres à l’âge de 9 ans, Celin Broche, 29 ans, a toujours eu la musique dans la peau. « J’ai commencé à écrire en CM2 au lycée Notre Dame, puis j’ai continué à Barral et au lycée Borde Basse », raconte celui qui a pris Izaid comme nom d’artiste. A 17 ans, il arrête ses études pour se consacrer pleinement à la musique : « Je ne voyais pas d’autre issue, pour moi, c’était ça ou rien. » Aujourd’hui, il compte près de 22 000 followers sur Instagram et son succès lui vaut un disque d’or décerné par le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) avec sa chanson « Dans sa chambre », écoutée 15 millions de fois.
« J’ai toujours été amoureux de la musique, c’était tout naturel »
Izaid a commencé à percer il y a quatre ans : « Il y avait une chaîne qui s’appelait ABCrap qui partageait beaucoup de sons d’artistes différents et comme je n’étais pas très connu, je me suis dit que j’allais tenter ma chance. Ma musique a pris un bon départ et l’algorithme a fait en sorte que la vidéo ait réussi sur ma chaîne. » Sa chanson « J’attends que m’aime » atteint 12 millions de vues.
« J’ai toujours été amoureux de la musique, c’était naturel », confie-t-il. Ses débuts remontent à ses années de collège et à ses premières soirées avec ses amis. « Je faisais des slams quand j’étais en 6e, je m’en souviens. Après, on s’est dit ‘ah, mais si on écrivait’. Puis, mes amis ont laissé tomber la musique, mais moi j’ai toujours persisté. »
Izaid n’a jamais travaillé à côté : « Je me suis consacré complètement à ça », avoue-t-il, reconnaissant avoir traversé des périodes difficiles. « J’ai même récolté l’ail rose de Lautrec, mais j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. » Ses chansons sont souvent mélancoliques et parlent d’amour : « Je parle souvent de mes déceptions amoureuses, autant en faire quelque chose », s’amuse-t-il.
“Mon objectif en musique n’était pas d’être une star”
Sur Internet, Izaid porte toujours un masque, une décision prise après le succès inattendu de sa musique. « Mon but dans la musique n’était pas d’être une star, de faire des tournées. Je voulais être connu pour ma musique. Avec un masque, tout le monde peut s’identifier, on peut mettre le visage de n’importe qui en dessous », explique-t-il. Ce choix renforce son image d’artiste mystérieux et universel, centré sur les émotions plutôt que sur l’apparence. « Je parle de sentiments, pas de mon apparence physique », ajoute-t-il.
« J’ai tout fait seul, je ne dois mon disque d’or à personne. »
La réussite d’Izaid n’aurait pas été possible sans le soutien de ses parents. « Mon père m’a aidé administrativement et ma mère m’a soutenu émotionnellement », raconte-t-il. Son père, ingénieur chez Seppic, et sa mère, psychothérapeute, ont toujours cru en lui. « Je m’inspire énormément de mes parents, de leur amour. Ils ont eu la chance et la malchance de vivre beaucoup de choses dans leur vie. »
Aujourd’hui, signé sous le label Believe, Izaid prépare son premier album « Seul », prévu pour septembre ou octobre. « J’ai tout fait tout seul, mon disque d’or, je ne le dois à personne », affirme-t-il fièrement. Il travaille souvent la nuit, trouvant son inspiration jusqu’à 5 heures du matin.
Avec des millions de vues et un public fidèle, Izaid continue de tracer son chemin, inspirant ses fans et prouvant que, même dans l’ombre, on peut briller. Sa musique reste un exutoire personnel et un refuge pour ceux qui s’y identifient.
