Une saison difficile s’est terminée par une finale ratée

Une saison difficile s’est terminée par une finale ratée
Une saison difficile s’est terminée par une finale ratée

CCe n’était pas une saison comme les autres. En raison de la Coupe du monde 2023, le Top 14 s’est étalé sur presque onze mois avec une coupure après les trois premières journées. Tout au long de cet interminable périple, la lutte pour la qualification n’a jamais été aussi acharnée. Malgré tous ces défis, l’Union Bordeaux-Bègles a brisé le plafond de verre des demi-finales et touché du bout des doigts son rêve. Battue très lourdement en finale par le Stade Toulousain (3-59), ce vendredi soir au stade Vélodrome de Marseille, elle devra encore patienter pour décrocher son premier titre. Mais cet exercice 2023-2024 a posé des bases solides.

Malgré tous ces défis, l’UBB aura réussi à briser le plafond de verre des demi-finales

Lorsque Yannick Bru est arrivé à la tête du staff de l’UBB l’été dernier, le président Laurent Marti lui a confié la mission d’aller chercher un titre dans les trois prochaines années. Le technicien gersois n’était pas loin d’anticiper les choses. À l’image de son équipe, qui venait de rater les trois dernières années consécutives (2021, 2022, 2023), et qui était bien décidée à franchir un cap. Le recrutement XXL, marqué par l’arrivée de Damian Penaud, s’est réalisé dans ce sens, avec une ligne trois-quarts estampillée « XV de France » et un pack un peu plus épais qu’avant avec les signatures d’Adam Coleman et Tevita Tatafu. Aussi séduisante sur le papier, l’assemblée n’était pas synonyme de succès assuré. Dès le début de la saison, le nouveau manager savait qu’il faudrait un peu de temps à l’UBB pour que la mayonnaise s’installe.


L’apport du Japonais Tevita Tatafu, ici en barrage contre le RAcing 92, a été essentiel pour le pack UBB cette saison.

Laurent Theillet / SO

Tout n’était pas linéaire

Les premières semaines lui ont donné raison. Privé de ses internationaux, le club girondin a eu du mal à trouver la bonne énergie. Un nouveau staff, un nouveau plan de jeu, de nouveaux joueurs… Yannick Bru n’a jamais été inquiété, malgré un triste 10et lieu après sept jours. Et pour cause, avec le retour des internationaux français de la Coupe du monde, la machine s’est vite lancée. Lors d’une série de huit victoires d’affilée en plein automne, l’UBB a marqué les esprits et certains y ont vite vu un candidat au titre. Son jeu offensif a retrouvé toute sa fluidité, ses « stars » ont montré toute leur efficacité… L’équipe bordelaise a écrasé tous ceux qui se dressaient sur son chemin, accompagnée par le succès de ses premières victoires à l’extérieur (Oyonnax, Clermont). Au classement, ils sont passés de la 10ee à 2 heureset lieu. En cette période de grâce, Yannick Bru tempère les éloges. Il savait que dans un avenir proche, l’UBB allait devoir traverser des « eaux agitées ».


La défaite contre Pau à Chaban-Delmas le 17 février au plus profond de l’hiver UBB (ici Tambwe)

Laurent Theillet/SO

Porté par les Bleus

Une nouvelle fois privé de ses internationaux, le club girondin a dû faire profil bas durant la période du Tournoi des Six Nations. Privé de la quasi-totalité de ses lignes arrières, il a rapidement vu la machine se gripper. Les deux défaites concédées à domicile contre le Stade Français et Pau l’ont mis dans une situation délicate. L’UBB a rétrogradé à la 4e place, son avance sur ses poursuivants a fondu comme neige au soleil.

Mais l’UBB a su repartir de l’avant au début du printemps avec un effectif à nouveau au complet. Jamais aussi forte que lorsqu’elle se retrouve sous pression, elle n’a pas tremblé face à Toulouse, Clermont, Bayonne et face à La Rochelle. Avec leur succès face aux grands rivaux toulousains et rochelais, les Bordelais, remontés à la 3et Les Belges ont montré qu’ils n’avaient plus de complexes et ont pris rendez-vous pour les phases finales. Même si la qualification n’était pas encore mathématiquement assurée, tant la lutte pour le haut du tableau faisait rage.


Tameifuna, Lamothe et Diaby face à La Rochelle, une victoire historique dans la saison bordelaise le 11 mai.

Laurent Theillet/SO

Alors qu’elle avait l’occasion de mettre une belle option sur la 2ème place, synonyme de qualification directe pour les demi-finales, l’UBB a mis les pieds dans le tapis au Stade Français. Assurer un barrage à domicile était alors le « strict minimum » mais pour cela, le club girondin a dû se battre jusqu’au bout après un nouveau revers à Perpignan qui a mis en lumière quelques manques en termes d’engagement dans ce sprint final. La victoire bonifiée contre Oyonnax a scellé le 3et lieu, et une autre saison a commencé.

Portée par l’envie de vivre les demi-finales à Bordeaux, l’UBB n’a pas tremblé en barrage en écartant le Racing 92 (31-17) à Chaban-Delmas. Pour briser le plafond de verre des demi-finales, elle a dû batailler ferme face au Stade Français et compter sur une transformation ratée de Segonds pour éviter la prolongation (22-20). Au bout du suspense, les Bordelais se sont qualifiés pour leur première finale.

Face à un adversaire du calibre du Stade Toulousain, les Bordelais ont pu se rendre compte que la dernière marche était haute. Après tant d’efforts, cette saison restera la meilleure pour ce jeune club girondin né en 2006. La saison prochaine, l’UBB aura un nouveau cap à franchir.

 
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