une année extraordinaire pour la Protection Civile, mais l’équilibre budgétaire en vue

une année extraordinaire pour la Protection Civile, mais l’équilibre budgétaire en vue
une année extraordinaire pour la Protection Civile, mais l’équilibre budgétaire en vue

Ils sont au nombre de 105, animés par une seule flamme : celle de sauver des vies. Réunis en assemblée générale vendredi 22 novembre 2024 à Châteauroux, les bénévoles de la Protection Civile de l’Indre, sous la présidence de Virginie Lesèche, ont fait le point sur leurs actions en 2023 et 2024. Entre dévouement à des événements majeurs comme le Teknival, le Jeux olympiques et besoins croissants liés aux crises climatiques, l’association affiche un dynamisme qui cache une fragilité structurelle.

« Sans équilibre financier, il n’y aurait plus d’association pour l’Indre »

Si la pandémie de Covid-19 avait fait fondre une partie des rangs des bénévoles de l’association, cette dernière a depuis redressé la barre. « Nos 105 bénévoles ont cumulé 24 000 heures de bénévolat, une augmentation par rapport aux années précédentes »souligne Virginie Lesèche. Formations internes, interventions auprès des entreprises, 19 sessions PSC1 et 52 PSC2 pour les adhérents : l’association renforce sans relâche les compétences de ses équipes.

A destination du grand public, la Protection Civile a réalisé 32 formations aux premiers secours, sensibilisant 450 personnes en 228 heures. Une mission essentielle.

JO : le défi colossal

L’année 2024 sera également marquée par les efforts titanesques des bénévoles lors des Jeux Olympiques et Paralympiques. « Nous avons été mobilisés en toute autonomie dans le département, avec une préparation de plus d’un an et demi »explique le président. Au total, 4 500 heures de bénévolat ont été enregistrées, dont 3 000 assurées par des membres locaux. Les interventions se sont multipliées : 150 soins, 10 évacuations et 17 jours sans arrêt pour garantir la sécurité des spectateurs et des athlètes. Sans oublier la mise en place de gardes Samu 24h/24, avec l’Agence régionale de santé (ARS), afin d’éviter les carences.

Mais derrière ces exploits, l’association reste sur un fil budgétaire puisqu’elle ne fonctionne qu’avec l’aide de subventions depuis sa création en 1976. « Sans équilibre financier, il n’y aurait plus d’association pour l’Indre »prévient Virginie Lesèche. Les ambulances, indispensables aux interventions, ont été achetées sur fonds propres.

L’avenir de l’association dépend en grande partie de la réussite de ses projets d’investissement. En priorité : l’acquisition d’un véhicule d’accompagnement des populations, équipé pour faire face aux intempéries et aux crises climatiques, pour un coût estimé entre 50 000 et 60 000 €. “ Avec le renforcement de ces événements climatiques, c’est devenu incontournable »insiste le président, prenant comme exemple les inondations de la Bélâbre ou la participation de bénévoles en Bretagne, lors de la tempête Ciaran.

L’horizon 2025

Loin de s’arrêter là, la Protection Civile de l’Indre se projette déjà sur les grands événements de 2025 : le championnat d’Europe de tir au CNTS et le passage du Tour de dans le département. Des enjeux majeurs pour une structure qui reste malgré tout suspendue au fil ténu de la solidarité et des subventions publiques.

Dans l’Indre, la Protection Civile rappelle une leçon essentielle : face aux crises sanitaires, climatiques ou humaines, seul l’engagement collectif peut permettre de tenir la ligne de front. Mais pour cela, il a besoin, plus que jamais, d’être soutenu.

 
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