Le rideau tombe sur l’enquête sur les tueries brabançonnes

Le rideau tombe sur l’enquête sur les tueries brabançonnes
Le rideau tombe sur l’enquête sur les tueries brabançonnes

Le parquet fédéral, qui avait repris l’enquête sur les tueries brabançonnes en 2018, a décidé de classer l’enquête car il n’y a plus de piste à explorer. Elle défendra cette position lors d’une prochaine chambre du conseil consacrée au règlement de la procédure.

Les proches des victimes ont été informés de cette position vendredi matin lors d’une réunion d’information avec le parquet fédéral et le juge d’instruction.

« La juge d’instruction estime à ce jour qu’aucune autre mesure d’enquête utile ne peut être menée. Elle a donc communiqué le dossier au parquet fédéral. Nous avons nous-mêmes fait le point sur l’enquête ces dernières années. Depuis un mois, comme la juge d’instruction, nous pensons également que toutes les mesures d’enquête possibles ont été menées.a déclaré vendredi, après cette rencontre avec les victimes, la procureure fédérale, Ann Fransen.

Tueries brabançonnes : l’immense échec

Il y aura donc bientôt un débat devant la chambre du conseil concernant la clôture formelle de l’enquête. Le débat aura lieu avec le parquet, le juge d’instruction et les victimes et leurs proches. Ce dernier pourra prendre connaissance de tous les documents de l’enquête.Ils peuvent demander des mesures d’enquête supplémentaires s’ils le jugent nécessaire.a déclaré Mme Fransen.

Le parquet fédéral et le juge d’instruction n’ont donc pas pu identifier les auteurs des faits imputés aux Tueurs brabançons. Ces actes, commis entre 1982 et 1985, ont coûté la vie à 28 personnes et en ont blessé 40 autres. Les événements les plus marquants datent de l’automne 1985 : trois décès chez Delhaize à Braine-l’Alleud le 27 septembre, cinq décès le même jour chez Delhaize à Overijse et huit décès chez Delhaize à Alost le 9 novembre.

Depuis que le parquet fédéral a repris l’enquête en 2018, les policiers ont réexaminé toutes les pistes d’enquête.De nouvelles pistes ont également été explorées. Au total, 1 815 informations, anciennes et nouvelles, ont été vérifiées. Nous avons utilisé toutes les techniques modernes dont nous disposons aujourd’hui.a expliqué Mme Fransen. Au total, 593 échantillons d’ADN ont été prélevés et comparés, 2 748 empreintes digitales ont été comparées et 40 dépouilles ont été exhumées.

“Aujourd’hui, malheureusement, nous devons constater qu’aucune mesure d’enquête active ne peut être prise dans cette affaire.”en déduit Mme. Français.

L’enquête pourrait toutefois être rouverte.Si de nouvelles informations crédibles, qui n’ont pas encore été examinées et qui méritent selon nous de rouvrir l’enquête pour arriver à la manifestation de la vérité, apparaissent à un moment donné, nous pourrons toujours le faire. Mais pour l’instant, nous avons examiné et épuisé toutes les possibilités.Mme Fransen a conclu.

David Van de Steen, l’une des victimes des Tueurs du Brabant, dénonce une « justice corrompue » après l’annonce de la fin de l’enquête

 
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