Parrainage de familles exilées organisé par Corrèze-Solidarité

Soutien moral et civique

(article by La Montagne / Frédéric Rabiller)

SOLIDARITÉ – Parrainage de familles exilées organisé par le collectif « Corrèze Solidarité »

Des familles réfugiées accueillies à Tulle ont été parrainées à l’initiative du collectif Corrèze Solidarité. L’objectif : leur apporter un soutien moral et les aider dans leurs démarches administratives.

C’est une nouvelle étape dans son combat aux côtés des exilés que le collectif Corrèze Solidarité a franchi hier, à la mairie de Tulle.

Après s’être opposé avec succès à la décision de la Préfecture de Corrèze de ne pas renouveler l’hébergement d’urgence d’une quarantaine de personnes

le collectif continue de se mobiliser à travers le parrainage de familles.

Quatorze personnes hébergées à Tulle par l’association Le Roc ont ainsi été « adoptées », chacune par deux parrains et marraines.

Familles vulnérables

“C’est un peu un baptême républicain, mais il n’y a rien d’officiel”, estime Dominique Grador du Réseau Éducation sans frontières (RESF).

Concrètement, il s’agit pour chaque parrain et marraine d’apporter à leur filleul soutien, attention, et de l’aider dans son quotidien, de lui faciliter une démarche administrative parfois compliquée afin qu’il puisse acquérir des droits de formation et de travail.

« Les familles n’ont pas été choisies au hasard. Ils sont dans une vulnérabilité avérée avec des enfants en bas âge et des jeunes enfants qui peuvent se retrouver en danger », a souligné Sylvie Christophe, l’une des figures clés du collectif, tout en saluant l’engagement du maire, Bernard Combes, également parrain, et de la ville. officiels pour encourager ces parrainages.

Habitante de Saint-Clément, Annie Guyot est la marraine de Koro, une petite fille de 3 ans.

« Je la connais, elle et sa mère Mari, depuis janvier 2023. Elles viennent à l’atelier de cuisine du Secours catholique. Quand on connaît des gens, on n’est pas insensible. Nous vivons leur situation sur le plan émotionnel et personnel. Nos élus doivent connaître les gens avant de prendre des décisions les concernant », a-t-elle admis.

Cette cérémonie de parrainage a été l’occasion pour les parrains et leurs filleuls de faire connaissance et de démarrer un projet de vie en phase les uns avec les autres.

Le tribunal administratif les a autorisés à rester dans un logement jusqu’à leur prochain jugement.