Alors que le RN sème le doute sur son vote ou non sur la censure du gouvernement, le député du Nord a réclamé lundi soir qu’Emmanuel Macron « change de cap politique ».
Le Rassemblement national (RN) mettra-t-il à exécution sa menace de censure ? Quelques heures après la rencontre entre Michel Barnier et Marine Le Pen à Matignon, ouvrant un cycle de consultations sur les textes budgétaires – qui doivent revenir à l’Assemblée nationale en décembre – le parti à la flamme accentue la pression sur le Premier ministre.
Dénoncer un chef de gouvernement « Debout dans ses positions » à l’issue de l’entretien ce lundi matin, le chef des députés RN a confirmé l’intention de ses troupes de voter une motion de censure si le budget restait effectivement “tel quel”. En cas de chute de l’équipe de Michel Barnier, nommée il y a à peine deux mois, le pays plongerait dans l’inconnu. Pour autant, l’hypothèse est-elle inévitable ?
Invité de BFMTV, le député nationaliste du Nord Sébastien Chenu a réclamé qu’Emmanuel Macron «change le cap politique »peu importe quelle personnalité pourrait succéder au Savoyard de la rue de Varenne. « Le président de la République, avec ses amis, et Gabriel Attal en tête, a élu des gens de La France Insoumise. Ils ont créé ces trois blocs »a tonné le vice-président du RN en référence au rapport de force qui domine la Chambre basse depuis les législatives. Avant d’exhorter le « socle commun » – cette alliance de pouvoir composée de macronistes et de LR -, « gérer le pays ». “Si le président ne sait pas gérer le pays, il en tirera toutes les conséquences : c’est à dire “au revoir””judged Sébastien Chenu.
La « Maison de France »
L’ancien membre de l’UMP détaille “plusieurs scénarios possibles pour débloquer des choses” en cas de censure du gouvernement sur l’un des textes budgétaires, la démission d’Emmanuel Macron n’est plus à exclure selon lui : “Le départ du président lui sera imposé si le pays se fige.” “Cela veut dire qu’il n’aura pas trouvé d’autres solutions pour faire fonctionner Maison France”, considéré comme l’élu du Nord. Toutefois, le Rassemblement national n’a ni pris ni officialisé sa décision. Et prend un grand plaisir à faire monter le suspense.
Pour que le mouvement nationaliste ne vote finalement pas un texte rejetant le gouvernement, Sébastien Chenu convoque Michel Barnier « rompre avec le macronisme » – outre les demandes déjà formulées par Marine Le Pen sur l’augmentation des taxes sur l’électricité, des économies “clair” sur l’immigration et le fonctionnement de l’État. Et l’ancien vice-président de l’Assemblée a encore une fois brandi le chiffon rouge : “Si Emmanuel Macron ne comprend pas ce qu’on lui demande, il crée le contexte qui conduirait à une éventuelle censure de la part des députés RN.”
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