Devant le parc Valmo’Branch, un sapin posé au sol bloque notre entrée. « Ce sont des arbres déracinés, des arbres coupés »décrit Manon Dunand, la copropriétaire. «De grands arbres sains. C’est le chaos, et nous ne pouvons même pas entrer dans cette forêt où nous pourrions voir encore plus de dégâts. »explique-t-elle, déçue. Valmo’Branch c’est 180 ateliers, cinq parcours dont deux seulement ont résisté au passage de la tempête Caetano dans la nuit du jeudi au vendredi 22 novembre. Son mari, Mathieu, n’a pas souhaité revenir sur les lieux, trop affecté par la situation. « C’est son bébé, son premier investissement. Notre vie s’est construite autour de cette aventure à la cime des arbres. Nous sommes venus vivre à Valmorel pour cette activité. Et en deux heures, tout était parti.lâche Manon.
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« L’aventure à la cime des arbres est terminée… »
Quelques jours plus tard, il est encore temps d’évaluer les dégâts. « Ce qui est sûr, c’est que s’il est reconstruit, il ne sera plus aussi important et aussi grand qu’il l’était »assure Manon. “C’est horrible”lâche Hélène, une habitante de Valmorel qui a du mal à s’en sortir. « Je vis ici toute l’année ! Tous mes petits-enfants faisaient de l’accrobranche chaque été, ça ne recommencera plus jamais. L’accrobranche, c’est fini. »elle regrette.
Après le choc, lieu de déchargement. « Il faut enlever tous les arbres cassés, abattre ceux qui risquent de tomber. Et surtout, il y en a qui sont tombés dans les ruisseaux donc il faut éviter les embâcles et éviter les débordements en cas de pluie »explique Frédéric Varraz, directeur des services techniques de la station. Deux entreprises sont mobilisées pour cette opération qui va durer plusieurs jours.
Un restaurant d’altitude contraint de fermer toute la saison
Plus haut, le restaurant Les Voiles du Nant, situées à 2 000 mètres, au sommet du téléphérique de Planchampa également été très touché. Sa terrasse et son toit ont été arrachés. Après la visite de l’expert en assurance ce lundi 25 novembre, son propriétaire nous a indiqué queil ne rouvrira pas en févriercomme il l’avait espéré autrefois. “L’expert a jugé qu’il y avait trop de travaux pour ouvrir mi-février et surtout qu’on n’était pas sûr de la sécurité des clients”explique Denis Murat, le propriétaire.
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« C’est une mini tornade qui a traversé le restaurant. Il a enlevé une partie de la toiture et arraché 80 % de la terrasse, les 20 % restants étant inutilisables. Nous devons les arracher. Ce propriétaire et gérant est sous le choc. “Je n’ai jamais vu ça depuis quatorze ans.”lâche-t-il, très ému.