l’essentiel
« En Aveyron, un bureau de tabac a fermé tous les mois cette année. Nous sommes les champions de Midi-Pyrénées en matière de fermeture de bureaux de tabac », prévient David Romero, secrétaire de la fédération départementale des buralistes de l’Aveyron.
La fédération a tiré la sonnette d’alarme hier lors de son assemblée générale au bowling de Rodez. Il y avait 177 buralistes l’année dernière. Il n’en restera que 164 en 2024. « Nous perdons beaucoup de buralistes à cause des ventes parallèles, du marché noir et des achats transfrontaliers »raconte le secrétaire. Un chiffre qui se situe entre 40 et 45 %. Le prix du tabac n’a cessé d’augmenter depuis 2003.
Et la fin de la limitation à une cartouche de cigarettes en provenance de l’UE n’arrange pas les affaires des buralistes aveyronnais. « Cela a eu un grand effet. Nous réclamons une harmonisation des prix du tabac sur le territoire européen et des contrôles aux frontières, qu’il y ait une différence d’un ou deux euros. Que c’est trois fois moins cher en « Étranger, c’est trop. Nous devons lutter sur un pied d’égalité.s’indigne le président de la fédération, Jean-Michel Dexidour. « Des usines de contrebande apparaissent, vendant des produits contrefaits bien plus nocifs que les cigarettes elles-mêmes. » Le ministre de la Santé a répondu aux inquiétudes du président départemental. « J’ai pris note de vos inquiétudes »elle écrit.