Les mobilisations se sont poursuivies en Corrèze ces dernières semaines. Après celles des agriculteurs, ce lundi 25 novembre 2024, c’est au tour de l’ADMR de Corrèze, anciennement ADAPAC, de mener son mouvement de contestation. Au cœur du mécontentement : des problèmes de personnel, des conditions de travail dégradées, et des salaires souvent trop bas pour recruter.
« Le staff est à bout de forces »
Mobilisés devant les portes de l’ADMR19, à Brive la Gaillarde, les salariés font entendre leurs revendications. « Il n’y a pas de dialogue social avec la direction, et depuis le rachat par l’ADMR, les problèmes se sont accrus »declares Sandrine MAS, union delegate at the CGT Corrèze ADMR. « Le CSE a été contraint de se battre pour obtenir des élections. Malgré cela, nous ne sommes toujours pas fonctionnels »explique-t-elle.
Le dialogue ne semble pas avoir lieu du tout avec la direction. « Quand les salariés font des demandes, il n’y a pas de retour d’information, pas de dialogue social. Nous avons été reçus très brièvement jeudi dernier. Sur les 12 points que nous voulions soulever, seuls 5 ont été vus, et pour lesquels aucun accord n’a été signé. Le personnel est épuisé, ils n’en peuvent plus. Sandrine clame.
“C’est encore plus un manque de communication, ils nous nient”
Parmi les revendications, les conditions de travail sont pointées du doigt. « Aujourd’hui, cela s’est arrêté, car on nous enlève chaque jour un peu plus et on nous en demande toujours plus. On se retrouve avec des horaires qui ne fonctionnent pas. Sur le papier, c’est bien, il fait 12 heures. Mais en réalité, les trajets ne sont pas bons et mal calculés. Si on veut tout faire, on se retrouve avec des contraintes de temps qui vont au-delà de la légalité.explique le représentant syndical.
Le mouvement social pourrait se poursuivre pendant plusieurs jours. « Nous ne demandons qu’une chose, c’est que la mobilisation s’arrête et que nous trouvions un accord. La loi ne nous y oblige pas, mais nous avons prévenu notre employeur qu’il y aurait un mouvement. Sa réponse fut de nous fermer la porte. Ils nous empêchent d’entrer. C’est encore plus un manque de communication, nous refusent-ils.dit Sandrine MAS. De son côté, la situation est très claire : « S’il ne nous reçoit pas, nous continuerons. Nous voulons absolument ne pas maltraiter, être fiers de ce que nous transmettons, et pour le moment, je vous assure que l’ADMR n’a pas une bonne image quand nous allons chez les gens”conclut-elle.