«Cycleurope disposait de bases commerciales solides grâce à ses marques emblématiques, mais souffrait d’un manque d’investissement ces dernières années, et d’un actionnaire (le groupe suédois Grimaldi, ndlr) qui cherchait peut-être à se désengager de la France» précise Grégory Trébaol, président du groupe Rebirth. Dans un premier temps, nous avons décidé d’adopter une stratégie défensive et de rechercher un client majeur pour livrer de gros volumes en 2025.» Le client en question est la start-up belge Cowboy, qui conçoit des vélos électriques connectés. Entre 14 000 et 18 000 vélos à assistance électrique devront lui être livrés par an ; selon le groupe Rebirth, cela représente un «doublement du carnet de commandes».
Pour accompagner cette croissance, le groupe Rebirth prévoit plusieurs investissements et recrutements, ayant déjà dû débourser un peu moins de dix millions d’euros pour le rachat de Cycleurope – qui devient Re-Cycles France –, selon nos informations. En 2023, Cycleurop avait réalisé un chiffre d’affaires de 25 millions et comptait 43 salariés.
Les premiers investissements ont été réalisés : une gamme de porte-roues pour vélos fabriqués par l’entreprise locale Bikebotix a déjà été livrée. D’autres sont prévues, comme l’installation de deux lignes aériennes d’assemblage, au premier semestre 2025, pour un million d’euros.
Patricia, qui travaille sur le site de Romilly depuis 30 ans, installe des rayons sur une roue. Photo de : L’Usine Nouvelle
Investissements et recrutements à venir
Mais le plus gros investissement à venir concerne la construction d’un nouveau site beaucoup plus moderne, proche de l’actuel, qui permettra au groupe de « redonner de la densité de production au site industriel ». Le nouveau site, prévu pour 2027, aura une superficie de 25 000 m2plus petit que les 36 000 m actuels2mais bien plus grande que l’usine Rebirth de Saint-Lô (Manche), qui s’étend sur 4000 m2. Pour l’instant, le montant des investissements nécessaires à la nouvelle usine est estimé entre «15 et 17 millions d’euros».
Pour accompagner sa croissance, Re-Cycles France recrutera une trentaine de profils d’ici janvier 2025. »Nous recherchons principalement des opérateurs de production. Pour cela, nous travaillons avec la mission locale et l’école de la deuxième chance.indicates Valérie Noblet, human resources manager at Re-Cycles France. Nous faisons également partie d’Interface 10, un regroupement d’employeurs du département qui nous permet d’avoir des intérimaires.»
A terme, Grégory Trébaol souhaiterait atteindre une production de 250 000 vélos par an, de quoi capter 10 à 12 % des ventes annuelles de vélos en France.