À un mois de Noël, Postes Canada est toujours en grève. Au marché hivernal de Matane, certains commerçants jonglent avec le casse-tête de devoir trouver des alternatives pour assurer la livraison de leurs produits dans ce contexte.
La grève à Postes Canada n’est pas sans conséquences pour les petites entreprises. Certains commerçants présents au marché hivernal de Matane s’inquiètent de l’impact de l’interruption des livraisons sur leur chiffre d’affaires.
La propriétaire de Cuir et Mer, Sophie-Danielle Pelletier, affirme réaliser 25 % de ses ventes annuelles pendant la période des Fêtes. La grève a joué sur ses commandes de cuir de poisson, matière avec laquelle elle confectionne ses bijoux.
Il a moins de ressources et d’offres moins de nouvelles
. Elle ajoute qu’elle doit réfléchir à une option alternative pour la livraison de ses produits.
Sur une vente de 30 $ pour une paire de boucles d’oreilles, personne ne voudra payer 15 $ pour «expédition« .
Le marché hivernal de La Matanie est l’occasion pour les artisans de mettre en valeur leurs produits avant le temps des Fêtes.
Photo : Radio-Canada / Myriam Ouellette
Des frais de livraison en hausse
L’artisane Caroline Bélanger, de Canapi Création, explique que plusieurs de ses fournisseurs se sont tournés vers d’autres services de livraison.
N’ayant pas de problème d’approvisionnement, elle mentionne que la facture de livraison a toutefois augmenté. Plusieurs entreprises ont changé la façon dont elles expédient leurs produits
explique le designer.
Ces coûts supplémentaires peuvent aller de 10 à 15 dollars par commande, a-t-elle déclaré.
Noémi Thibault réalise des bracelets en pierres naturelles pour Créations No. Elle cherche des solutions.
Je suis vraiment impacté maintenant !
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Noémi Thibault, artisane pour Créations No, explique que la grève à Postes Canada a des conséquences sur son entreprise.
Photo : Radio-Canada / Myriam Ouellette
Selon elle, les coûts pour envoyer une paire de boucles d’oreilles avec une entreprise comme Purolator sont beaucoup trop élevés. C’était l’équivalent de 30 $ ou 40 $
note-t-elle.
L’impuissance de l’archipel
Aux Îles-de-la-Madeleine, la situation est encore plus compliquée pour Ariane Arsenault. Le propriétaire de la savonnerie artisanale La Fille de la mer est particulièrement inquiet.
À l’approche des fêtes de fin d’année, l’artisane s’occupe normalement de la vente en ligne.
Pour l’instant, c’est au point mort.
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«Cela peut prendre une bonne dizaine de jours avant que les commandes soient acheminées des Îles-de-la-Madeleine vers le continent», affirme la propriétaire de la savonnerie La fille de la mer, Ariane Arsenault. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Il y a quelques commandes qui sont arrivées, mais nous ne sommes pas en mesure de les expédier puisque Postes Canada n’accepte aucun colis, ajoute-t-elle.
De plus, Postes Canada a prévenu que le service postal ne reviendrait pas à la normale immédiatement après la fin du conflit.
L’artisane n’est pas sûre que ses commandes arriveront à temps au pied du sapin.
