Avant de quitter son poste de vice-ambassadeur du Royaume-Uni en France, Theo Rycroft, est revenu à Montpellier pour lui dire au revoir. Ses liens avec cette ville et la coopération mise en place.
Il existe des histoires de transmission de valeurs et de lieux inscrites dans la mémoire familiale que le passage du temps n’efface pas. Ainsi en est-il de l’histoire qui lie le vice-ambassadeur du Royaume-Uni en France, Theo Rycroft, à Montpellier.
De retour dans cette ville le 15 novembre, il a souhaité, avant de quitter la France pour le nouveau poste qui l’attend à Londres, saluer ceux avec qui il a collaboré afin de tisser des liens toujours plus étroits entre son pays et la capitale languedocienne.
Montpellier : une histoire de famille
Théo Rycroft entretient également des liens étroits avec Montpellier personnellement, et ce depuis son plus jeune âge à travers son histoire familiale. Originaire de Pologne, son grand-père est venu étudier la médecine à Montpellier dans les années 1920, avant de servir dans cette ville, puis à Toulon et, à partir des années 1930, en Angleterre, d’abord à l’hôpital. Français depuis Londres, puis à l’ambassade de France.
“C’est lui qui m’a inspiré à devenir diplomate. Je sais que mon grand-père aurait été très fier que je représente mon pays à l’étranger, et particulièrement en France.», précise le vice-ambassadeur. Et d’imaginer la fierté qu’aurait ressenti son ancêtre le 11 novembre 2022, jour de la commémoration de l’Armistice, lorsque Theo Rycroft déposait une gerbe au nom de son pays au War Memorial, orné de drapeaux britanniques.
Liaisons quotidiennes entre Montpellier et le Royaume-Uni
Que ce soit avec Montpellier et, au-delà, avec la France, »nous avons une longue histoire de partenariat, 120 ans d’entente cordiale, car nous sommes deux pays qui partagent les mêmes valeurs et avec la même capacité d’agir dans le monde. Et nous sommes voisins», explique le vice-ambassadeur.
Sur le plan économique, dans le cadre de MedVallée, qui regroupe les acteurs de la santé, de l’alimentation et de l’environnement, «des partenariats ont été noués avec des entreprises britanniques, notamment via des liens universitaires et le partage de brevets», précise Clare Hart, vice-présidente adjointe au rayonnement international et à la coopération internationale à la Métropole.
En ce qui concerne les échanges universitaires, ce n’est pas nouveau. Oxford et Paul Valéry travaillent main dans la main avec Le Caire dans la discipline de l’égyptologie. Des liens avec Cambridge s’établissent également. Pour créer des ponts entre les universités et favoriser la mobilité des étudiants, ces derniers ont rejoint l’Alliance universitaire européenne CHARM-EU. Et, récemment, Montpellier a inauguré cet automne son établissement public d’enseignement international, au lycée Jules-Guesde, comprenant un cursus d’enseignement anglo-américain dès la 6e.e.
Enfin, les échanges culturels ne sont pas en reste avec le travail des associations sur place, les activités proposées au sein de la Maison des Relations Internationales, ou encore des « Amitiés Culturelles » où de jeunes adolescents d’Heidelberg (Allemagne), de Montpellier et de Cambridge se retrouvent dans l’un de ses villes pour faire un concert ensemble…
«J’espère revenir à Montpellier»
Autant de liaisons quotidiennes qui lui manqueront, le vice-ambassadeur le sait déjà, avant de retourner à Paris, puis au Royaume-Uni en janvier prochain pour sa nouvelle mission. “J’ai vraiment aimé être en France. J’espère revenir, ainsi qu’à Montpellier. C’est une ville que j’aime beaucoup, qui me touche à travers mon histoire familiale, mais aussi plus largement à travers son histoire, sa lumière, sa culture et son arrière-pays.», confie-t-il.
En attendant de revenir, il a emporté dans sa valise une bonne bouteille de vin rouge local, et le livre de l’exposition de photographies de Linda McCartney au Pavillon populaire. Tellement britannique.
« Il sera toujours le bienvenu à Montpellier »
“Nous avons toujours eu une excellente relation de travail avec Théo. Nous avons immédiatement mis les mains dans le cambouis. Il s’agit d’une relation de travail et d’amitié très précieuse, qui nous a permis d’avoir des liens encore plus dynamiques avec le Royaume-Uni. Nous voulons garder contact avec lui. Il sera toujours le bienvenu à Montpellier», déclare Clare Hart, vice-présidente adjointe au rayonnement international et à la coopération internationale à la Métropole de Montpellier.