Reprise ce lundi du procès pour viol de Mazan auprès des procureurs généraux. Le procès a évidemment été suivi de près depuis le début. La députée Sandrine Josso a assisté à plusieurs reprises à l’audience. Elle est très investie contre la soumission chimique.
Reprise ce lundi du procès pour viol de Mazan auprès des procureurs généraux. Ils feront les réquisitoires, c’est-à-dire qu’ils demanderont les peines qu’ils souhaitent voir appliquées aux 51 accusés. Le procès est suivi de près depuis le début, soit deux mois et demi maintenant, par de nombreuses personnes. Les salles d’audience sont pleines, et parmi les personnes présentes notamment, La députée Sandrine Jossoelle a assisté à l’audience à plusieurs reprises.
Elle est très investi contre la soumission chimique. Et pour cause, elle accuse un sénateur, Joël Guérineau, dans cette affaire, de l’avoir droguée à son insu. C’est le témoignage du jour au micro de France Bleu Vaucluse.
“Je suis Sandrine Josso, députée de Loire-Atlantique et également en mission pour le gouvernement sur cette forme de violence sexuelle qu’est la soumission chimique. Ce procès est vraiment l’essai de soumission de produits chimiques En France.»
“Cela ne devra pas s’arrêter là. Après, avec la sénatrice Véronique Guillotin avec qui je mène cette mission, nous ferons des propositions et aussi certainement proposer une loi alors que nous avons identifié tout ce qui manque aujourd’hui pour que tous ces prédateurs soient condamnés de manière exemplaire.»
Que pourrait-on faire différemment, mieux ?
Je pense que c’est surtout la connaissance de la soumission chimique. Par exemple, lorsque je suis venu à la barre, il y avait un expert toxicologue qui a été interrogé et parfois très mal traité. Vous voyez, en effet, il y a aussi beaucoup de méconnaissance sur le fonctionnement de ces experts qui font un travail formidable. Et je travaille également pour garantir que tous ces victimes peuvent avoir accès aux preuves car c’est le procès d’aujourd’hui qui révèle aussi tout cela. Gisèle Pelicot, elle en a la preuve.
Mais voyez par exemple Caroline Darian, sa fille, à part les photos, elle n’a pas d’autres preuves. Et c’est terrible. Et c’est aussi terrible pour les victimes de ne pas avoir ces preuves. Nous travaillons avec l’association créée par Caroline Darian appelée «ne t’endors pas» pour un accompagnement sous forme d’un kit que l’on pourrait retrouver par exemple dans toutes les pharmacies de France, pour que nous puissions accompagner les victimes dans leur parcours de soins.
Et aussi, j’ai déposé à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi de finances et de sécurité sociale, un amendement qui vise à faire en sorte que l’on puisse prendre en compte tous les critères, que la victime souhaite porter plainte ou non, car aujourd’hui, la victime doit porter plainte pour qu’elle puisse bénéficier d’une aide. Ces analyses de sang, ces analyses d’urine pour prouver la soumission chimique. Et c’est plus tenable aujourd’hui, car c’est l’enfer du doute pour de nombreuses victimes.
Donc tout cela doit vraiment changer. Evidemment, c’est un essai qui va faire avancer les choses car derrière, politiquement, il y a ce sénateur et moi qui allons réaliser notre mission et nous proposerons aussi, avec nos autres collègues, certainement, des modifications. DONC, en créant une loien proposant une loi pour combler toutes les lacunes et tout ce qui devra changer.