Il s’est masturbé devant des mineurs dans l’Orne : le trentenaire condamné

“Mon objectif n’était pas d’être vu par des enfants”, défend un homme de 37 ans jugé pour exhibition sexuelle, jeudi 27 juin, par le tribunal d’Alençon. À deux reprises, il a cependant été vu en train de se masturber dans sa voiture devant mineure.

Deux fois en cinq jours

Une première fois le 15 mai 2021 à Alençon, à proximité du théâtre, en vue de trois jeunes, âgés de 13 à 15 ans. Avant de recommencer, cinq jours plus tard à Argentandevant une jeune fille de 17 ans qui attendait son bus. Les policiers ont pu le retrouver grâce à l’une des victimes qui a identifié son véhicule.

Devant le tribunal, le prévenu a pleinement reconnu les faits même si ses souvenirs restent « plutôt vagues » plus de trois ans plus tard. « C’était une période compliquée de ma vie, je venais de me séparer. J’étais en marge de la société, je buvais de l’alcool et je me droguais. Je n’étais pas moi-même », a-t-il recontextualisé. «Je présente mes excuses aux victimes. Elles ont dû avoir peur et cela aurait pu perturber plus tard leurs relations avec les hommes.

L’une d’elles devait comparaître à l’audience, mais elle a changé d’avis au dernier moment par peur. « Elle avait 15 ans et déjeunait au skatepark avec deux amies. La scène a duré une dizaine de minutes. C’était long à supporter, ils ont eu peur et se sont enfuis”, a expliqué Alexandra Girard, son avocate.

“Je ne suis pas attiré par les jeunes”

La procureure adjointe Hélène Tardif a indiqué qu’elle n’avait pas la « même lecture des faits » que le prévenu. « Est-ce une pure coïncidence si les quatre victimes étaient des jeunes filles ? Il était dans une voiture et rôdait. Non seulement il se masturbait, mais il regardait les victimes.

Une expertise psychologique a constaté un « rapport déviant à la sexualité », lié en partie à un traumatisme de jeunesse. “À 11 ou 12 ans, j’ai été témoin, impuissant, d’un viol”, raconte le prévenu. « Mais je ne suis définitivement pas attiré par les jeunes. »

Il a expliqué qu’il avait répondu à une “impulsion”Et son avocat, Me Guillaume Chesnot, d’ajouter : « À aucun moment il n’apparaît dans le dossier qu’il circulait et ciblait des lieux avec des enfants. »

Sursis

Jusqu’à présent, pas d’offense sexuelle n’apparaissait pas dans son casier judiciaire. Le procureur a requis une peine de six mois de prison avec sursis et inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Réquisitions suivies par le tribunal.

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