douze histoires de réfugiés dans un recueil vendu à prix libre

douze histoires de réfugiés dans un recueil vendu à prix libre
douze histoires de réfugiés dans un recueil vendu à prix libre

Un livre pour un autre regard sur ceux que l’on appelle communément « migrants ». Son titre : « Ma première nuit à Nancy ». L’ouvrage, qui sort ce jeudi 27 juin, a été imprimé à 500 exemplaires gratuitement par le Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle, il est vendu à prix libre au profit de l’association « Un toit pour les migrants ».

Dans ce livre de 48 pages écrit par Corinne Baret, ancienne journaliste, douze femmes et hommes venus de Guinée, de Côte d’Ivoire, d’Afghanistan, du Soudan, d’Arménie, d’Albanie et du Tchad racontent leur voyage : pourquoi ont-ils quitté leur pays ? Pourquoi Nancy ? « On parle beaucoup des migrants, c’est un peu une masse, ce sont des termes qui font peur, toujours de manière négative même si ce sont des histoires singulières et on ne les écoute pas »explique l’auteur.

Elle a notamment écouté l’histoire d’Isabelle, arrivée du Gabon en décembre 2019 avec son fils Kyann. Un enfant autiste, rejeté et maltraité par sa famille. C’est pour lui qu’elle a tout laissé. « Si mon histoire peut aider des gens, je serais heureuse. On a tous des vies différentes et quand on a la chance de pouvoir arriver en France, on se dit : ça va aller. Mais au contraire, on retrouve d’autres difficultés, des choses qu’on n’a même jamais vécues dans nos pays. Oui, c’est difficile mais il faut y croire, tenir bon et aussi, mettre en avant toutes les personnes qui donnent de leur temps, de leur argent, de leur travail, de leur énergie pour accompagner et aider ces migrants. »

« Qu’aurais-je fait à leur place ? »

“Ils ont vécu des choses que nous ne pouvions probablement pas supporter”poursuit Corinne Baret. « On n’imagine pas quitter notre pays, on ne se pose pas les questions qu’ils pourraient se poser. Je suis incroyablement surpris par tous ces voyages. Je me pose souvent la question : qu’aurais-je fait à leur place ? Ils ont tout quitté, la famille, une langue, un climat, un environnement, pour se retrouver là, sans rien, sans personne, c’est très courageux.

Dans ce livre, pas de « masse » mais des gens : Isabelle, Abou, Fatime, Adama, Feresteh, Saliou, Sumaa, Allomo, Ersila, Jetnor, Dieudonné, Vardush. Prénoms et histoires. Isabelle possède désormais un appartement à Essey-lès-Nancy, elle travaille comme secrétaire dans un cabinet d’avocats. Kyann est à l’école. « C’est un autre enfant. C’était une fleur qui ne demandait qu’à éclore et aujourd’hui il va bien, il s’épanouit.elle a souri. “Chaque matin, quand je le vois sourire, je me dis que j’ai fait le bon choix et que le meilleur est à venir.”

  • Le livre « Ma première nuit à Nancy », vendu à prix libre au profit de l’association Un Toit pour les Migrants, est disponible dans les MJC de Nancy, à la Grande Epicerie et à la Hall du Livre. Il sera également en vente le samedi 29 juin lors du « Parlement de rue » qui se tient à Nancy sur les places Stanislas, Nelson Mandela et de la Carrière et qui rassemble migrants et associations autour d’un cercle de silence, de représentations théâtrales et d’un forum.
 
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