la Ville porte plainte contre les artistes en résidence à la Villa Bloch

la Ville porte plainte contre les artistes en résidence à la Villa Bloch
la Ville porte plainte contre les artistes en résidence à la Villa Bloch

La justice va devoir se prononcer sur un sujet délicat impliquant les actuels occupants « en résidence » de l’ancienne maison de gardien de la Villa Bloch, à Mérigotte, et la Ville, demanderesse dans cette affaire qui s’étend sur plusieurs années.

La communauté vient de déposer deux plaintes contre le poète iranien Mohammad Bamm et son épouse pour « harcèlement et menaces » (auprès du procureur) et « diffamation » (auprès du tribunal selon citation directe) via des stories publiées notamment sur Instagram par Nazanin Bamm.

Ils ont refusé toutes les offres de relogement.

Charles Reverchon-Billot

Retour sur quelques dates clés. En janvier 2019, le couple et leurs deux enfants ont été accueillis à Poitiers, avec l’aide d’Icorn (International Cities of Refuge Network), réseau international de villes refuge pour artistes en exil. Ils sont les premiers occupants de l’ancienne maison de gardien, résidence d’artistes, de la Villa Bloch fraîchement rénovée. Le contrat pour ce type de résidence est d’une durée d’un an, renouvelable une fois. La Ville, en raison de la crise sanitaire, accepte de prolonger l’occupation jusqu’en mars 2021.

Trois ans plus tard, le poète et sa famille refusent toujours de quitter ce lieu mis à disposition gratuitement. Charles Reverchon-Billot, délégué adjoint aux droits culturels, reste bien démuni face à la situation. « Nous avons fait en sorte qu’ils soient toujours accompagnés du Toit du Monde et d’une assistante sociale et ensuite, dans la mesure où leurs titres de réfugiés politiques étaient renouvelés, ils pouvaient prétendre à un logement social. Ils ont refusé toutes les offres de relogement. »

En 2023, la Ville leur a demandé “pour régulariser la situation” en fournissant une attestation d’assurance et en signant un contrat d’occupation. Fin du refus. En novembre de la même année, la Ville souhaite accueillir d’autres réfugiés et fait appel à un conciliateur de justice. « La médiation a échoué, déplore l’élu. Et ce dossier était accompagné de la demande de son épouse, qui avait exposé une série de photographies lors d’un week-end portes ouvertes à la Villa Bloch.

“Trois millions d’euros pour deux jours”

Par la suite, le couple a demandé une rémunération pour cette exposition éphémère de 6 millions d’euros. Une seconde conciliation est mise en place et le couple accepte de baisser ses prétentions. « Il nous a demandé 3 millions d’euros pour deux jours d’exposition ! »

Depuis janvier 2024, la situation s’enlise encore davantage. La Ville doit composer avec les propos désobligeants sur les réseaux sociaux. « Dans ce cas, nous voulions avant tout accorder une protection fonctionnelle à nos agents qui recevaient des menaces par emails et courriers. Sans parler des publications sur les réseaux sociaux.

Le procureur a confirmé ayant fait l’objet d’une plainte du maire. « Une enquête préliminaire a été ouverte ; elle est confiée aux services de police du commissariat de Poitiers. » Depuis, Nazanin Bamm a également porté plainte. Le procureur l’a agréé.

Pendant deux ans, Mohammad Bamm a perçu une allocation de séjour de 2 000 € « pour poursuivre son travail de création » qu’il ne perçoit plus.

 
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