C’est pour gagner la somme ridicule de 100 euros que ces hommes n’ont pas hésité à prendre un garçon en otage. Ce dernier, âgé de 21 ans, a été enlevé et retenu captif samedi entre Argenteuil (Val-d’Oise) et Courbevoie (Hauts-de-Seine), pendant quatre heures par des ravisseurs qui lui ont dans un premier temps exigé le paiement d’une dette. de 1.700 euros.
Il est vers 16 heures rue des Bordelais, à Argenteuil, quand « Abder » quitte un groupe d’amis. Une voiture s’arrête près de lui. Et le passager, le visage partiellement caché, lui ordonne de monter dans la voiture pour « résoudre un problème ». Il obéit et se retrouve entouré de deux hommes dont il ne peut donner qu’une description approximative. “Ils lui auraient expliqué qu’une de ces connaissances leur devait 1.700 euros, sans plus de précisions, et qu’il devait servir de monnaie d’échange jusqu’au versement de cette somme”, précise une Source proche du dossier. .
Après avoir fait plusieurs tours du quartier en voiture, il est conduit dans le hall d’un immeuble et confié à la garde d’un troisième complice. Le garçon y est resté détenu pendant deux heures. Puis les deux premiers malfrats reviennent, le font remonter dans leur véhicule et le conduisent dans un parc d’Argenteuil. L’un d’eux lui tend un téléphone et lui ordonne de contacter quelqu’un pour trouver de l’argent. Abder appelle sa petite amie. Il parvient à lui faire comprendre la situation difficile dans laquelle il se trouve et espère qu’elle préviendra la police.
Vers 21 heures, le jeune homme n’avait toujours pas trouvé l’argent demandé pour sa libération. Les malfrats le ramènent chez lui à Courbevoie, où les attend sa petite amie. Les deux ravisseurs ont fouillé l’appartement de fond en comble afin d’y découvrir de l’argent. Et finalement, ils s’enfuient avec la somme de 100 euros en billets de banque.
Dès qu’elles ont été libérées, la victime et son amie ont prévenu la police. Une patrouille se rend chez eux. Ils sont ensuite conduits au commissariat pour être interrogés. Aucune trace de violence n’a été constatée sur le corps d’Abder et il s’est dit incapable d’identifier ce trio qu’il ne connaissait pas. Le parquet de Nanterre a contacté les enquêteurs du commissariat afin de faire la lumière sur cette affaire.