“Il y a quelque chose d’indécent à inaugurer un établissement d’enseignement supérieur privé d’une valeur de 150 millions d’euros alors que, la même année, l’austérité imposée aux universités publiques vient de plonger 60 universités publiques sur 75 dans le déficit budgétaire.”
« Une provocation à la promesse républicaine »
L’élu communiste lyonnais Boris Miachon Debard n’hésite pas à réagir à la mise en lumière du très vaste nouveau campus d’Emlyon : « Au 7enous sommes fiers de nos universités publiques et j’aurais préféré inaugurer l’extension de Lyon 1, 2 ou 3 pour qu’on ne parle plus d’étudiants sans université à la rentrée prochaine. » D’autant que pour lui, cette école privée et ses frais de scolarité sont « une provocation de la promesse républicaine d’égalité des droits et des chances. »
Avec un goût certain pour le second niveau, il ajoute « si j’accueille malgré tout les quelques milliers d’étudiants d’emlyon qui s’installent désormais à Gerland, je les invite entre deux cours consacrés à accroître sa rentabilité en réduisant sa base fiscale, à se concentrer sur un territoire dont les finances publiques sont nettement inférieures à celles du secteur privé. »