Un jeune homme de 22 ans a été neutralisé par des tirs de la police à Saint-Mandé (Val-de-Marne) lors d’une intervention en pleine rue, dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris.
Actualités17. Le suspect a pointé une arme de poing sur les forces de l’ordre, ce qui les a incitées à riposter. Gravement blessé, l’homme a été transporté à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil alors qu’il était entre la vie et la mort. Ses motivations restent à clarifier.
Selon les premières informations, les faits ont commencé lorsqu’un homme de 36 ans (et non une femme comme initialement évoqué, ndlr) a alerté la police vers 1 heure du matin. Il a indiqué avoir été suivi dans la rue par un individu qui a menacé de mort. lui, du métro Saint-Mandé (Ligne 1) avenue de Paris, et qu’il se trouvait à Saint-Mandé. Un suspect qu’il aurait repéré depuis la station Nation, à Paris. La victime s’est réfugiée au commissariat de police municipal de la ville situé à la Place Charles-Digeon. La police municipale a tenté de contrôler l’individu, mais celui-ci a exhibé une arme. “A la vue des policiers, l’accusé s’est enfui puis a fini par s’arrêter face aux policiers, tout en tenant une arme de poing dans les mains”décrit le parquet de Créteil. Les fonctionnaires ont ensuite utilisé un pistolet à impulsion électrique (PIE) pour le maîtriser, sans succès.
Une équipe de trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Vincennes est arrivée sur place. Le suspect a refusé de lâcher son arme de poing, la pointant sur les policiers, qui ont ensuite tous trois ouvert le feu. Touché au ventre, l’agresseur a été pris en charge par les secours. Il était armé d’une arme de poing Sig Sauer P320 de calibre 9 mm.
« avec une cartouche à chambre et deux cartouches non tirées »précise le parquet. L’homme était également armé d’un long couteau de cuisine. “La victime des menaces a déclaré qu’à aucun moment l’accusé n’avait tenu de propos antisémites”souligne la même Source, alors que de premiers rapports dans la nuit faisaient état d’insultes antisémites.
Les images de vidéosurveillance confirment « le déroulement des faits »
« La première exploitation de la vidéosurveillance a confirmé le déroulement des faits, et notamment l’usage, par les trois policiers, de leur arme administrative alors qu’ils étaient pointés par l’arme du prévenu »détaille le parquet.
Les constatations de police étaient toujours en cours place Charles-Digeon à 3 heures du matin. Deux enquêtes ont été ouvertes dans cette affaire. Le premier des chefs d’accusation de menaces de mort répétées, port d’armes des catégories B et D, tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, a été confié aux policiers du Service Départemental de Police Judiciaire du Val-de-Marne (SDPJ 94). L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de la deuxième enquête “sur les conditions d’usage de leurs armes au regard des principes de légitime défense”ajoute le parquet.
«Nos collègues ont sauvé une vie»
“Il faut que les gens se rendent compte que nos collègues ont sauvé une vie, voire plus, face à un attentat dont on verra s’il sera qualifié de terroriste”réagit Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat Un1té. « La présence partout de policiers, en grand nombre, armés, ajoutée à leur courage et leur sens du devoir, assure une sécurité incontestable pour la vie de nos concitoyens. Bravo à eux ».
“Malgré de nombreux avertissements, le suspect potentiel n’a pas souhaité coopérer aux injonctions données pour qu’il lâche son arme, les responsables de Vincennes ont dû tirer pour éviter un drame”écrit le syndicat Alliance Police Nationale du Val-de-Marne, dans un communiqué sur Facebook, qui apporte “son soutien” aux policiers nationaux et municipaux qui ont participé à cette intervention. “Grâce au sang-froid et au professionnalisme des collègues Vincennois, aucun blessé n’a été signalé dans les rangs des forces de l’ordre”.