Ils sont six à réaliser un tour du monde en solitaire et sans escale. Après 12 jours de course, ils restent dans le rythme. Les skippers sont entrés en force dans la zone de marasme intertropicale, ils font désormais route vers le cap de Bonne-Espérance.
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C’est celui qui impressionne le plus jusqu’à présent, celui auquel personne ne s’attendait. L’invité surprise. Justine Mettraux réalise un début de course impressionnant. Constant, le marin suisse trace la route et engloutit les milles avec régularité. 9ème de cette 12ème journée de course.
Toujours placée dès le départ dans le peloton de tête, Justine, la skipper de TeamWork – Team Snef, a parfaitement maîtrisé son entrée dans ce Vendée Globe.
durée de la vidéo : 00h00mn36s
Justine Mettraux passing Ecuador
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©Vendée Globe 2024
Sur un nouvel Imoca à foils, Sam Davies, entré dans le trio de tête à l’attaque du pot au noir, est désormais 11ème. « Cela fait plusieurs jours que je regarde la route vers l’Atlantique Sud. Pour le moment, cela semble être un scénario plutôt sympa car l’anticyclone est assez à l’est. » décrit le navigateur.
Il y aura une dépression venant du Brésil et descendant vers le Cap de Bonne-Espérance. Si nous avons la chance de l’attraper, nous serons catapultés en Afrique du Sud. Cela permettrait de couper la route et de traverser rapidement
Samantha DaviesSkipper (Initiatives-Cœur)
durée de la vidéo : 00h00mn59s
Samantha Davies
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©Vendée Globe 2024
Elle regarde droit devant elle, mais derrière, Clarisse Crémer est en embuscade. En 2020, elle effectue son premier tour du monde en solitaire. Après 87 jours de mer, elle devient la femme la plus rapide de l’histoire du Vendée Globe.
“J’aimerais pousser un peu plus le champignon, pour être plus en confiance”» a déclaré la recordwoman de l’épreuve avant le départ. A ce jeu, elle a perdu sa grand-voile qui s’est déroulé de manière inattendue. Un inconvénient pour les épisodes de petit temps. Le marin reste concentré et réalise une belle rentrée, bien placé dans la tumultueuse zone intertropicale.
« J’étais assez content de ma course, assez fier de mes manœuvres et de mes trajectoires, même si certaines étaient surtout guidées par la prudence. Sans cette voile, les prochains jours au portant dans le petit temps ne seront pas très amusants. J’ai perdu beaucoup d’énergie, mais la course est quand même longue !
Celui qui décrit le Vendée Globe « comme une drogue très addictive », Est suivi du britannique Pipe Hare qui revient en force.
Dans cette dixième édition, les femmes sont à l’honneur.
La Franco-Allemande Isabelle Joschke pointe en 20ème position et avoue ne pas avoir dormi un clin d’œil ces derniers temps.
Je n’ai pas beaucoup progressé hier soir. Il y avait des grains dans toutes les directions. Il fallait être sur le pont
Isabelle JoschkeCapitaine (MACSF)
durée de la vidéo : 00h01mn22s
Isabelle Joschke
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©Vendée Globe 2024
« Mon début de course n’a pas été génial. J’étais un peu en décalage avec tout, j’ai beaucoup manœuvré et à chaque fois, je me trompais. Je n’étais pas en phase avec le vent, avec moi-même… J’avais envie d’agir trop vite, sans prendre le temps de réfléchir, et ça ne marche jamais ! J’ai eu beaucoup de chance !
Souriante et pleurant à la sortie du canal, Violette Dorange est vite revenue sur la dure réalité de la course. Le plus jeune trembla rapidement. Le jeune skipper a passé la première nuit recroquevillé, ballotté par des vagues de 6 mètres.
Belle action pour ses premiers milles sur le Vendée Globe. A seulement 23 ans et avec un parcours déjà incroyable pour son âge, elle force l’admiration.
Une enfant déterminée, motivée, qui a toujours navigué et qui a fait toutes les démarches pour avoir sa place sur la ligne de départ. La Charentaise a un joli CV : traversée de la Manche et du Détroit de Gibraltar en Optimist, Mini Transat et participation à trois éditions de la Solitaire du Figaro où elle termine 10èmee place en 2022. Un résultat qui renforce son envie d’aller encore plus loin.
« J’ai entendu mes réseaux qui sont en feu, on a doublé ou triplé les communautés, c’est trop cool ! C’est beaucoup de soutien pour notre projet », s’enthousiasme le skipper.
C’est juste du bonheur. Je tiens à dire merci à tous ceux qui envoient des messages, cela me donne beaucoup de force quand je suis en mer !
Violette OrangeSkipper (Devenir)
En réalité, elle ne se voit pas sur le podium. Comme ceux qui se lancent dans la plus illustre des compétitions, elle rêve avant tout de boucler la boucle prestigieuse. Faire le tour du monde, parcourir 45 000 milles, résister, revenir aux Sables et rien d’autre. “Pour finir. Et soyez le plus heureux possible en mer. Mais je pense que si la première se réalise, la seconde suivra inévitablement.»
Ses peurs ? La casse d’abord. « Et évidemment les mers du Sud, comme tout le monde. La durée aussi, mais au final ça me fait de moins en moins peur. Et puis surtout les réparations. Est-ce que je pourrai bricoler ? C’est vraiment ce sur quoi j’ai dû beaucoup travailler ! Mon équipe m’a préparé de nombreux ateliers. Par exemple demain, j’en ai encore une pour apprendre à changer un alternateur moteur. Le problème, c’est que je manque toujours de temps, mais j’essaie de mettre la main dessus le plus possible.
Elle navigue en 22e position pour l’instant, à 366 milles du leader, à bord d’un Imoca sans foil de bientôt 20 ans, piloté en son temps par Jean Le Cam. Loin dans le classement, cette petite femme est la préférée du public. Avec 356 000 followers sur Instagram, elle a déjà conquis les cœurs.
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