Le maire de Givors, Mohamed Boudjellaba, et Bruno Bernard, président de la Métropole, en discussion. (@NB)
Les relations tumultueuses du début du mandat entre la Métropole de Lyon et les villes se normalisent. Mais les maires, majoritairement de droite, se sentent toujours bousculés par cette communauté toute-puissante.
La révolte des maires avait pollué le début du mandat de Bruno Bernard à la Métropole de Lyon. Une quarantaine de maires, majoritairement de droite ou centristes, ont critiqué la force de la collectivité, rompant avec des décennies de droit de veto des maires. L’adaptation au logiciel du fait métropolitain, entérinée par la loi qui a créé la Métropole de Lyon en 2014, a été rythmée par des bruits de portes qui claquent. La collectivité, renforcée par l’onction du suffrage universel qui lui a été accordé pour la première fois en 2020, réalise son programme, se heurtant parfois au projet des maires. Ce conflit de légitimité est sans précédent et joue effectivement à l’avantage de la Métropole. La révolte des maires s’est progressivement atténuée au fur et à mesure de l’avancée du mandat. « Les relations avec les maires sont plus apaisées. Nous les avons écoutés. Nous avons créé un fonds d’aide aux communes de 10 millions d’euros par an pour soutenir des projets. On ne parle plus de la révolte des maires mais je me garderai bien de dire qu’ils sont tous contents. Aujourd’hui, on entend davantage les expressions individuelles de maires qui ont des aspirations pour 2026 et qui cherchent à créer du buzz. analyse Benjamin Badouard, co-président du groupe environnemental à la Métropole de Lyon.