Anne Hidalgo veut transformer les lycées de Paris en hébergements d’urgence, Valérie Pécresse gagne

Anne Hidalgo veut transformer les lycées de Paris en hébergements d’urgence, Valérie Pécresse gagne
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Éditorial Paris

Publié le

23 novembre 2024 à 6h20

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Le Conseil d’Etat a rejeté le recours de la ville de Paris, qui souhaitait émettre une “injonction” à la région Île-de- pour procéder à la “désaffection immédiate” des Armand-Carrel (19e), Georges-Brassens ( 19ème) lycées. 14e) et Théophile-Gautier (15e) pour les besoins des projets d’hébergement d’urgence.

« Un besoin de plus en plus urgent »

La maire (PS) de Paris Anne Hidalgo a en effet souhaité que la justice oblige la région présidée par Valérie Pécresse (Libres !) à « convoquer sans délai » ses élus pour qu’ils délibèrent sur le sujet : les locaux de ces lycées sont « fermés depuis plusieurs mois déjà », rappelait-elle au juge des référés du tribunal administratif de Paris en avril 2024. Ils risquent donc de faire l’objet de « multiples occupations irrégulières », pouvant provoquer « des troubles à l’ordre public, à la sécurité, à la tranquillité et à la santé ». et d’offenser la « dignité humaine ».

“L’absence de désaffection le prive de ses droits sur les immeubles litigieux, dont il est pourtant propriétaire”, a expliqué l’avocat de la ville de Paris en première instance. «Ils sont destinés à servir à la création de places d’hébergement d’urgence, dont le besoin devient de plus en plus urgent. »

Le « refus » de la région Île-de-France « d’exercer sa compétence » constitue donc une « atteinte excessive et injustifiée » aux « droits de propriété » de la ville de Paris. La collectivité ne pouvait pas non plus exercer ses propres « compétences » – « partagées avec l’État » – en matière d’hébergement d’urgence.

Refus implicite de la région Île-de-France

Mais “si la ville de Paris indique (…) qu’elle souhaite attribuer les trois lycées (…) à des hébergements d’urgence, il ne ressort pas de l’enquête que la décision attaquée y ferait obstacle”, a estimé le juge des référés. . Elle voulait comme preuve qu’une « convention d’occupation précaire » avait été conclue le 19 janvier 2024 pour dix-huit mois entre la région, la ville et Emmaüs Solidarité pour accueillir « des familles avec leurs enfants » au lycée professionnel Suzanne. -Valadon (18e) « en l’absence de décision de démantèlement ».

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“L’Etat a un projet d’hébergement d’urgence au sein du lycée professionnel Théophile-Gautier pour une durée de dix ans, sans que la question du démantèlement du lycée soit posée”, a encore relevé le magistrat au vu d’un “courrier” du préfet de région et le recteur de l’académie de Paris en date du 8 décembre 2023. “Seul un accord de principe de la ville de Paris est nécessaire pour permettre aux services de la préfecture de commencer à travailler sur ce projet”, souligne le résumé. juge au tribunal administratif de Paris.

“Si la ville de Paris soutient (…) que les lycées en litige risquent de faire l’objet d’occupations irrégulières, c’est à elle avec la région Île-de-France d’en sécuriser l’accès”, a-t-elle conclu. La demande avait donc été rejetée à ce stade faute d’urgence pour suspendre le « refus implicite » de la région, né le 13 juin 2023 du silence gardé par Valérie Pécresse à la demande d’Anne Hidalgo. La ville de Paris a donc déposé un recours devant le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française.

Le Conseil d’État rejette le recours

L’ordonnance du juge était entachée d’une « erreur manifeste de droit » : l’affectation des trois lycées à « l’enseignement secondaire » interdisait « toute autre utilisation » comme l’hébergement d’urgence. La magistrate de première instance avait également « dénaturé les pièces du dossier » qui lui avait été soumis, a constaté la ville de Paris.

Mais « aucun de ces moyens n’est de nature à permettre d’admettre le recours », tranche le Conseil d’Etat dans une décision du 8 novembre 2024 qui vient d’être rendue publique.

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