Face à de vaillants Argentins, le XV de France a terminé sa tournée de novembre par une nouvelle victoire 37-23 au Stade de France.
Préparation, action et confirmation. Voilà comment a pu résumer ce triptyque tricolore en ce mois de novembre, après la troisième victoire en trois matches du XV de France, hier soir, au Stade de France, devant l’Argentine (37-23). Car après avoir sérieusement lutté contre des Noirs au terme de trois semaines de préparation commune, il fallait confirmer cette performance face à des Argentins en très grande forme depuis six mois. Mais, visiblement, leur forme est restée sur la place du Stade de France. La faute, peut-être, à des contusions répugnantes.
Ils n’avaient pas mis les mêmes ingrédients en début de match que lors des deux week-ends précédents. L’engagement était moins fort. Mauvais jeu de balle. Mais les Argentins étaient sur la même ligne que leur année 2024, avec un début de match ponctué d’indiscipline avec un carton jaune dès la 4e minute du capitaine Julián Montoya, puis, plus tard, de Juan Martín González (36e). Permettant aux Français, d’abord, de monter en puissance défensivement, avec notamment un ballon bloqué dans leur en-but par Gaël Fickou et Paul Boudehent (13e), puis de s’affirmer offensivement, avec entre autres 70% de possession dans le dernier dix minutes de la première période. Rare. Et plutôt contre nature pour ces Bleus, surtout quand on voit comment ils ont construit leur match face à l’Argentine. Sur l’une des rares bonnes réceptions de bougies Pumas, Gabin Villière repartait, menant à un 50-22 de Gaêl Fickou. Sur la ligne de touche qui suivait, les Bleus pilonnaient, avant que Thibaud Flament ne franchisse la ligne (9e). Une nouvelle relance a permis aux joueurs de Fabien Galthié de se retrouver rapidement dans les 22 argentins pour l’essai de Villière (33e) après une belle passe après contact de Léo Barré, très bon ballon tout au long de la partie pendant plus d’une heure avant qu’Antoine Dupont ne bascule sur l’ouverture. et Thomas Ramos à l’arrière. Même schéma, encore, sur un coup de pied lointain, Louis Bielle-Biarrey met la pression devant sa ligne de but Juan Martín González, qui commet un en-avant volontaire. Carton jaune. Essai de penalty (36e). Les Argentins ont seulement pointé la tête vers le bas. D’autant que l’histoire se répétait, mais cette fois avec l’ailier, ou le mobylette, de l’UBB finissant son propre coup de pied sur une nouvelle récupération du ballon dans le camp argentin (58e).
Une mêlée mixte
Les Pumas, forcément, ont réagi avec la fierté qui les caractérise, avec deux essais appuyés. Thomas Gallo (57e) et le Catalan Ignacio Ruiz (70e) ont réduit la marque. Mais, globalement, les Argentins se sont heurtés à un mur bleu, transformant encore une fois leurs adversaires dans le but d’un ballon porté (55e), ou obligeant les Pumas à déployer beaucoup d’énergie au centre du terrain. Une pure maîtrise. Même si tout n’était pas parfait. La conquête, et notamment la mêlée, a été fragile, avec quatre penaltys concédés (2e, 7e, 42e, 52e). Mais la touche Galthié refait surface, avec une solidité défensive et une efficacité retrouvée, bien loin du jeu brouillon des derniers 6 Nations. Et l’histoire d’amour avec le public recommence donc en force. Le Stade de France a chassé ses démons. Les Bleus ont chassé ceux d’Argentine l’été dernier. Les Marseillaises chantées en chœur sont encore plus belles. Un dernier presque magistral avec un essai d’Émilien Gailleton (78e). Mais la vidéo en a décidé autrement. Cela ne restera qu’une anecdote.