des agriculteurs en colère résistent jusqu’à être délogés par les gendarmes cet après-midi

des agriculteurs en colère résistent jusqu’à être délogés par les gendarmes cet après-midi
des agriculteurs en colère résistent jusqu’à être délogés par les gendarmes cet après-midi

Déjà, la veille au soir, les agriculteurs installés devant le Scachap, à Ruffec, base logistique de Leclerc, avaient reçu un véritable coup de pression de la part du colonel de gendarmerie. “Pas de violence”. Ils ont compris que les heures étaient comptées et qu’il allait falloir qu’ils s’en aillent.

A Roullet, le message a été officiellement remis à Xavier Desouche. Cela prendra probablement un peu de temps. « Il est temps de négocier, de déménager, de ranger les bottes de paille sur la touche », envisage sereinement le secrétaire régional du mouvement.

Pour les agriculteurs, la partie est terminée. Ils avaient prévenu qu’ils ne se dégraderaient pas. « Ils ont tenu parole. Ils ne nous ont pas largué”, a déclaré ce vendredi matin Arnaud Vautrin, directeur de la base logistique Lidl d’Anaïs. Impatient de pouvoir remettre à l’action ses 300 salariés, dont la moitié avait accepté de prendre des congés jeudi matin, au moment où la CR déchargeait ses tracteurs sur le parking de la base.

Lidl avait anticipé le mouvement. « Les magasins ont peut-être surapprovisionné », concède Arnaud Vautrin. Mais depuis jeudi matin, aucun des cinquante camions venus livrer n’a pu entrer sur le site, aucun des soixante qui partent approvisionner les magasins n’a pu repartir.

Les salariés, lorsqu’ils n’étaient pas placés en formation, ont pu anticiper les commandes « sèches » à préparer. “Mais nous avons tous les produits frais, les fruits et légumes, la viande, qui attendent sur les quais, que vous nous livrez et que nous ne voulons pas jeter”, raconte-t-il à Frank Olivier. Entre les deux hommes, le dialogue a été courtois, franc, mais le directeur de la base s’attendait à une « libération rapide de ses accès ». Même si, au-delà du frais livré quotidiennement, les magasins disposent d’une semaine de stock, ce sont toujours « 1 600 palettes, nos livraisons quotidiennes dans 70 supermarchés dans neuf départements qui sont en retard. »

Sur le chantier, les tracteurs s’apprêtent à circuler en début d’après-midi. « Nous avions prévu de rester quatre jours », se souvient Frank Olivier. Les progrès des discussions avec le gouvernement et l’intervention de la police auront quelque peu écourté le mouvement.

 
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