Santé Publique France indique que 4 nouveaux cas de chikungunya ont été diagnostiqués la semaine du 11 au 17 novembre 2024 à La Réunion. Deux foyers sont toujours actifs dans l’ouest de l’île. La vigilance contre les moustiques s’impose au début de l’été. Au total, 20 cas ont été confirmés depuis le 23 août.
Il faut redoubler de prudence en cette saison des pluies : le chikungunya est toujours présent à La Réunion, et 4 nouveaux cas se sont ajoutés aux 16 précédents au cours de la semaine du 11 au 17 novembre 2024.
Ils portent à 20 le nombre de cas autochtones enregistrés sur l’île depuis le retour du virus à La Réunion constaté le 23 août.
Si jusqu’à présent les personnes touchées par ce virus se trouvaient toutes dans l’ouest de l’île, un cas isolé a été enregistré à la Ravine des Cabris à Saint-Pierre, selon les informations du dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé Publique France.
« Les derniers cas récents appellent à la plus grande vigilance car ils démontrent une transmission continue dans le cadre d’épidémies actives et une dispersion géographique continue. »
Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 11 au 17 novembre, Santé publique France
Les trois autres sont liés à des foyers – regroupements de cas – déjà connus à l’Ermitage et à l’Etang-Salé-les-hauts. Au 21 novembre, ce sont les deux foyers actifs sur l’île.
Bonne nouvelle, le premier foyer détecté aux Aigrettes, comprenant 7 cas, est désormais éteint : le dernier cas connu remonte à plus de 45 jours selon Santé Publique France.
Après le diagnostic de ces quatre nouveaux cas la semaine dernière, «les services de lutte anti-vectorielle de l’ARS ont déployé leurs mesures de gestion», indique Santé Publique France.
D’autant que la dengue est toujours présente elle aussi, même si elle ne circule que discrètement à La Réunion. 22 cas ont été signalés depuis fin août, la majorité dans le Sud, à Saint-Joseph, Saint-Louis et Saint-Pierre, mais aussi quelques-uns à Saint-Paul.
De plus, la population doit faire preuve d’une grande vigilance avec l’arrivée de l’été. La chaleur et la pluie sont des conditions favorables à la reproduction des moustiques, vecteurs du chikungunya et de la dengue. Rappelons que ces maladies à transmission vectorielle peuvent prendre des formes très graves, entraînant des hospitalisations, voire la mort.
- Éliminer l’eau stagnante (nids de moustiques) chaque semaine : videz les coupelles, les pots de fleurs, les plantes qui retiennent l’eau, etc. ; vérifiez les gouttières; entreposer les pneus et tout objet pouvant accumuler de l’eau; couvrir les réservoirs d’eau avec des moustiquaires ou des tissus.
- Protégez-vous des piqûres de moustiques avec des répulsifs et des moustiquaires, notamment pour les enfants, les personnes alitées et les personnes malades de la dengue ou du chikungunya.
- Consultez votre médecin dès les premiers symptômes (fièvre, maux de tête, douleur
muscles/articulations, nausées, etc.). Une analyse de laboratoire prescrite par le médecin confirmera le diagnostic.
L’ARS souligne que près de 100 de ses agents de lutte anti-vectorielle sont mobilisés au quotidien, auprès des acteurs communaux et associatifs.
Dans ce contexte, les professionnels de santé sont invités à prescrire une analyse biologique à leurs patients présentant des symptômes grippaux avec douleurs articulaires, afin de confirmer ou d’infirmer la présence de ces virus liés aux moustiques.