Un an après la tempête Ciaran, “rien n’a changé”, dénonce le GAB du Finistère

Un an après la tempête Ciaran, “rien n’a changé”, dénonce le GAB du Finistère
Un an après la tempête Ciaran, “rien n’a changé”, dénonce le GAB du Finistère

Par

Chantal Pape

Publié le

21 novembre 2024 à 18h00

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« 180 contributeurs, particuliers et professionnels, ont permis de collecter 24 000 € « . Lancé par le GAB, le groupement d’agriculteurs biologiques, après la tempête Ciaran, qui a provoqué gros dégâts dans le Finistère, la cagnotte vient d’être versée à 9 bénéficiaires. Plutôt que de disperser ses sommes, le GAB a choisi d’aider jardins maraîchers“le système agricole le plus impacté par la tempête”, et les agriculteurs installés depuis moins de 3 ans, ayant donc peu de trésorerie.

Un pot pour les maraîchers

Le 8 novembre, Manu Bué, technicien en légumes au GAB, et Jérôme Le Pape, responsable de l’eau et de l’aménagement du territoire, se sont rendus chez Eve Herry pour lui remettre un chèque de 2 830 euros. Basé à Gouesnou, le maraîcher perdu 3 de ses 4 tunnels, pendant la tempête. La cagnotte lui a permis deacheter des bâches pour couvrir ses tunnels qu’elle a achetés d’occasion. « Le montant total, pour réparer, remplacer et remonter les tunnels, c’était 12 000 €», calcule la jeune femme.

« Aide accordées par l’État n’étaient pas ne convient pas aux exploitations maraîchères bio », rappellent Jérôme Le Pape et Manu Bué. “Et ils ne sont arrivés que fin février, quand les maraîchers, s’ils voulaient pouvoir reprendre le travail et assurer les plantations, ont dû réagir vite.”

Des dégâts toujours visibles

Immédiatement après la tempête Ciaran, 150 exploitations agricoles du Finistère ont signalé des dégâts au GAB. Un an plus tard, ces derniers ont voulu savoir où ils se trouvaient. « Parmi les 119 exploitations agricoles qui ont répondu à notre nouvelle enquête, 52 % je n’ai pas trouvé le même état qu’avant la tempête», indique le GAB, listant les moyens de production toujours endommagédont une majorité de tunnels, des travaux à réaliser sur les bâtiments et les toitures, des arbres encore au sol, des clôtures à réparer, etc.

75 de ces exploitations ont demandé une aide, de trésorerie ou d’investissement. « Si 53 d’entre eux ont reçu l’aide demandée, 17 l’attendent encore et 5 je ne les recevrai pas ».

Les fermes s’adapteront

Autre enseignement de l’enquête : plus d’un tiers des répondants indiquent qu’ils se sentent fatigue, même très fatigué depuis un an. Et un quart ressent de l’anxiété, la peur ou la colère.

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Inquiet face à l’avenir, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la puissance et la fréquence des phénomènes climatiques : sécheresse, tempête et pluie. Parmi les réponses qu’ils apporteront, ils entendent planteur arbres et talus qui serviront de brise-vent, pour opter pour des matériaux plus résistants et des variétés plus adaptées, pour déplacer les structures vers des terrains moins exposés…

Rien n’a changé

« Un an après cette tempête, les curseurs n’ont pas vraiment bougé. Si une catastrophe similaire se produit, les mesures d’aide ne sont toujours pas disponibles. non optimisé ou amélioré », note le GAB, qui demande une révision des plafonds de minimis, le plafond des aides par exploitation, à au moins 50 000 €, des délais de mise en œuvre des aides. plus rapide. « Il faut aussi changer de mode d’assurance tunnels maraîchers. Et prédire soutien psychologique pour les agriculteurs qui ont été traumatisés.

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