Azur Med, fabricant de matériel chirurgical installé depuis 2017 dans l’Indre, a été placé en liquidation judiciaire ce mercredi. L’entreprise, créée dans l’Indre en 2017, a d’abord été basée aux Lacs, à La Châtre avant de s’installer à Neuvy-Saint-Sépulcre. Le constructeur savoyard avait prévu de créer 150 emplois lors de son installation. En réalité, en sept ans, ils ne sont plus que de 25 salariés au maximum, et aujourd’hui il n’en reste plus que cinq.
« Un gros gâchis »
Les cinq salariés pourront bénéficier du licenciement économique et donc du contrat de sécurité professionnelle, qui regroupe un ensemble de mesures pour les aider à retrouver un emploi, comme professional reconversions Par exemple. Leur patron leur a proposé d’être relocalisés sur les sites de la société mère Elival en Haute-Savoie mais ils souhaitent rester dans l’Indre, ont-ils confié ce mercredi devant le tribunal de commerce. La liquidation judiciaire de leur entreprise ne les surprend pas. “Nous le savions depuis longtemps, car nous n’avions pas beaucoup de retour sur investissement», expliquent-ils. Le seul point positif dont ils se souviennent, c’est d’avoir réussi à recevoir leur salaire du mois d’octobreayant toujours envoyé une lettre recommandée à leur patron en novembre. Jean-Louis Escoffier insiste également : «Je ne laisse aucune dette sociale“Il regrette.”un gros gâchis« .
Le PDG du groupe Elival, maison mère d’Azur Med, assure «y avoir cru jusqu’au bout« . Jean-Louis Escoffier avait l’ambition de diversifier le groupe et de se lancer, dans l’Indre, dans fabrication de canettes refermables. Mais selon lui, le déménagement forcé de l’entreprise à Neuvy-Saint-Sépulchre a mis un terme à l’activité. Le site n’était pas adapté selon lui, contrairement à celui des Lacs où il était initialement installé, dans des locaux prêtés par Fenwal. Il dit qu’il a été contraint de déménager. Pas du tout, répond François Daugeron, premier président de la communauté de communes de La Châtre-Sainte-Sévère. Ce déménagement était prévu dès le départ. “Fenwal avait mis à disposition des locaux lors de la construction de l’usine [d’Azur Med, ndlr] sur le site des Lacs et celui-ci n’a pas abouti et Fenwal a dû récupérer ces bâtiments dans le cadre de son développement, comme prévu.“
L’autre raison pour laquelle ces fameuses boîtes refermables n’ont pas décollé : le marché de l’agroalimentaire, regrette Jean-Louis Escoffier. Impossible selon le patron d’Azur Med de trouver une place à côté des géants de mise en bouteille. Pourtant, lors de sa création, l’entreprise savoyarde a apporté beaucoup d’espoir au département après Le grand plan de tir de Fenwal.