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– Parmi les contribuables avertis par erreur : les locataires taxés pour les logements qu’ils n’habitent plus, ou les propriétaires invités à payer pour des logements vacants alors qu’ils sont bel et bien loués.
Avant même l’ouverture du centre des finances publiques de Grenoble, ce mercredi 20 novembre, la file d’attente était longue devant, de nombreux habitants venus s’enquérir des raisons pour lesquelles ils avaient reçu des avis de taxe d’habitation. qu’ils n’étaient pas censés payer. Environ 6 000 Isérois sont concernés par ce qui est rapidement apparu comme une erreur massive des services fiscaux, explique France Bleu Isère.
Parmi les contribuables notifiés par erreur : des locataires taxés pour un logement qu’ils n’habitent plus, ou encore des propriétaires invités à payer pour un logement vacant alors qu’il est effectivement loué. A cette désagréable surprise s’ajoutait l’impossibilité de faire des réclamations en ligne. Certains ont dû voyager un peu, comme Paola, originaire de Fontaine : «La maison de ma belle-mère est jugée vacante, même si elle y habite» témoigne-t-elle. “On lui demande la somme de 1900 euros. Nous avons essayé de passer plusieurs appels téléphoniques, sans succès. Alors nous sommes venus, nous aimerions comprendre».
9 millions de personnes concernées : il reste 1 mois pour procéder à ce changement d’impôts
Mea culpa de la direction
Les syndicats attribuent ces erreurs à aux bugs de l’application « Gérer mon bien immobilier » (GMBI), pas vraiment à la hauteur, selon eux. Le 19 novembre, la CGT Finances Publiques précisait que les fonctionnaires connaissaient également ces bugs. “Les applications fonctionnent mal, alors les particuliers viennent directement vers nous. Cela crée un flux de personnes difficile à gérer.», explique Agnès Martin, déléguée syndicale. D’autant que, selon la CGT, une centaine de postes seraient vacants.
Le ministère des Finances publiques a fait son mea culpa à ce sujet, promettant qu’il faisait tout son possible pour résoudre le problème. Thomas Payard, responsable de la gestion fiscale en Isère, le reconnaît : «C’est vrai que cette année, on a détecté des anomalies (…) Nous allons arranger les choseschaque propriétaire ou locataire concerné recevra un email, nous procéderons ensuite à un allègement automatique» annonce-t-il.