La fédération gardoise du Parti socialiste organise une conférence-débat ouverte à tous sur le thème : « Résister à l’extrême droite » le 28 novembre dans la commune du Pin.
“Résister à l’extrême droite”, c’est le thème de la conférence-débat organisée jeudi 28 novembre par la fédération gardoise du Parti socialiste dans la commune du Pin (à 18h30, salle des fêtes). “Nous avons choisi Le Pin car la montée de l’extrême droite est une réalité politique dans les zones rurales et périurbaines. explique Pierre Jaumain, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste dans le Gard. “J’ai grandi à Beaucaire (ville dirigée par le Rassemblement National, ndlr) et j’ai vu l’émergence de ce phénomène. Il y a une contagion de l’extrême droite dans la vallée du Rhône.»
« J’ai mis en place une commission de lutte contre l’extrême droite en 2023 alors qu’il n’y avait « que » quatre députés RN dans le Gard. Aujourd’hui, il y en a six…» se souvient-il. “Cette commission a pour objectif d’analyser ce fait politique. Nous avons un travail de surveillance. Nous voulons montrer que le discours du RN est en décalage avec ce qu’il vote à l’Assemblée nationale.»
“Le PS n’est plus audible”
Pour animer le débat, le premier gouvernement fédéral socialiste a invité le député PS de l’Eure et vice-président de la commission des finances, Philippe Brun, qu’il a rencontré lors de l’université d’été de leur parti à Blois. “Il fait beaucoup de travail dans sa circonscription. Il dialogue avec la population. L’objectif de cette rencontre est que Philippe Brun partage son expérience. Il ne faut plus être sur des postures morales, mais dans un dialogue permanent avec les électeurs ». Pierre Jaumain en est convaincu, « Il faut parler des problèmes que les gens rencontrent, aborder les sujets à bras-le-corps. Le PS n’est plus audible. Il y a un écart entre le travail de nos élus et la perception que les citoyens en ont.»
Pour le premier gouvernement fédéral, cette rencontre-débat à Le Pin sera «un moment fondateur de la nouvelle façon d’aborder les sujets. C’est un moment important pour nous. Il y a un tournant. Ce soir-là, «le public pourra aborder les problématiques locales : déserts médicaux, mobilité, etc. La population des zones rurales a un sentiment de déclassement. Je fais un parallèle avec ce qui se passe aux États-Unis, Trump a été élu grâce aux voix de la classe ouvrière. Nous devons faire face à la réalité.