Water in Vaucluse – Vaucluse

Water in Vaucluse – Vaucluse
Water in Vaucluse – Vaucluse

Un territoire exposé à de forts risques d’inondations

Selon les statistiques nationales, le territoire présente l’un des pourcentages de population exposés aux inondations les plus élevés.

En septembre 1992, la crue de l’Ouvèze fit plusieurs dizaines de victimes et des dégâts matériels très importants, notamment sur la commune de Vaison-la-Romaine sans oublier le même jour, la crue des rivières du Sud-Ouest du Mont-Ventoux qui causé des ravages. Celles de Lez et d’Eze en 1993 ont également laissé des traces.

Depuis ces inondations, le Vaucluse a été soumis à d’autres crues catastrophiques, comme les crues de 2002 et 2003.

Cours d’eau gérés par des structures adaptées

Les territoires s’organisent alors, avec l’appui du Département, pour la mise en place progressive d’établissements publics spécialisés, de syndicats de rivières et de bassins, pour gérer les rivières et réduire les risques d’inondation. Le Vaucluse a été l’un des premiers départements de à voir tous ses bassins versants sous gestion publique. Ces organismes couvrent aujourd’hui l’ensemble des voies navigables du Vaucluse.

Un territoire qui doit s’adapter au changement climatique

Le changement climatique entraîne une augmentation des températures et des sécheresses plus longues et plus graves. Les précipitations sont moins fréquentes mais plus intenses, la disponibilité des ressources en eau s’en trouve donc modifiée.

En raison d’une sécheresse estivale plus sévère et dans un scénario climatique médian, les débits annuels moyens des cours d’eau, la recharge des eaux souterraines et l’humidité des sols seront probablement affectés par une diminution comprise entre 10 et 30 % vers 2050.

Les zones humides, d’excellents « amortisseurs climatiques »

Le Vaucluse compte un peu plus de 500 zones humides. Ils couvrent 12 262 hectares, soit environ 3,5 % de la superficie départementale, dont les deux tiers sont représentés par des cours d’eau : Durance (3 000 ha), Aygues (900 ha), Ouvèze (800 ha), Rhône (700 ha)…

Ces zones humides sont des écosystèmes qui abritent une biodiversité exceptionnelle : de multiples espèces végétales et animales y trouvent abri, nourriture et zones de reproduction. Les amphibiens, les insectes, les poissons et les mammifères comme les castors et les loutres en ont besoin pour assurer leur cycle de vie, sous peine de disparition.

Véritables « éponges naturelles », les zones humides ralentissent les eaux de ruissellement, contribuent à recharger les nappes phréatiques et contribuent à soutenir le débit des rivières. Ils filtrent l’eau et stockent le carbone. Ils constituent donc de précieux alliés pour faire face aux nombreux défis actuels, comme ceux des ressources en eau ou du changement climatique.

L’eau, une ressource précieuse exploitée pour les activités humaines

Outre les eaux de surface, le Vaucluse est riche en eaux souterraines. Les aquifères stratégiques pour l’approvisionnement en eau potable, comme la majorité des ressources de surface, sont situés à l’Ouest et au Sud du département : les aquifères du Rhône, de la Durance et la nappe Miocène-Comtat constituent les grandes retenues. d’eau potable à préserver pour l’avenir.

En 2021, 79 millions de m3 ont été prélevés dans les eaux souterraines, dont 70 % étaient destinés à l’usage domestique, 20 % à l’industrie et 10 % à l’agriculture.
Concernant les eaux de surface, 92 milliards de m3 ont été prélevés, dont 1% destinés à l’usage domestique, 13% à l’industrie et 86% à l’agriculture.

L’agriculture dans le Vaucluse est une activité majeure, avec 31 % de la superficie cultivée du département, les cultures prédominantes étant la vigne, l’arboriculture et le maraîchage. Dans un contexte de changement climatique, l’irrigation, qui pourrait être accessoire pour certaines cultures, devient désormais indispensable. Avec plus de 6 400 points de prélèvement individuels identifiés et des réseaux collectifs gérés par 44 Associations Syndicales des Propriétaires (ASP) et la Société du Canal de Provence (SCP), le Vaucluse est un territoire bien desservi en eau, avec 21 % de terres irriguées.

En 2021, 393 millions de m3 ont été prélevés pour l’irrigation, dont l’origine est pour plus de 80% de la Durance, le reste provenant de bassins versants locaux, du Rhône ou encore du Miocène pour une petite partie.

L’eau, une ressource vulnérable…

De nombreux secteurs du territoire manquent régulièrement d’eau : ainsi, le Calavon-Coulon qui traverse la plaine d’Apt, doit faire face à un assèchement très marqué en période estivale combiné à des besoins en eau accrus.

Un transport de l’eau depuis les territoires voisins s’avère parfois indispensable, comme sur le Plateau de Sault, où cette dernière s’avère encore parfois insuffisante.

Enfin, d’autres secteurs restent encore dépendants de ressources locales déficitaires et sont très sensibles, comme au nord du département dans les bassins de l’Aygues, de l’Ouvèze et du Lez.

…et qui doit être géré collectivement et durablement

La gestion durable de l’eau, l’encouragement de pratiques respectueuses de l’environnement ainsi que la protection et la préservation des ressources en eau se sont révélées plus que essentielles. Ces pratiques s’accompagnaient d’une sécurisation via des moyens extérieurs à la Durance.

Derniers mots : Les rivières et aquifères constituent une Source essentielle d’eau douce, indispensable à la vie humaine, animale et végétale. Encore faut-il qu’il soit de bonne qualité pour maintenir l’équilibre écologique, assurer la durabilité des ressources et soutenir les différents aspects de la vie sur Terre. Depuis plusieurs années, cette eau est devenue précieuse et sa vulnérabilité ainsi que sa rareté devraient nous inciter à la préserver davantage. C’est notre défi : garantir que chacun ait accès à une eau de qualité, non seulement pour aujourd’hui, mais pour toutes les générations à venir.

 
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