des milliers d’avis de taxe d’habitation émis par erreur

des milliers d’avis de taxe d’habitation émis par erreur
des milliers d’avis de taxe d’habitation émis par erreur

Ces dernières semaines, plusieurs contribuables locataires isérois ont reçu des avis de taxe d’habitation pour des logements qu’ils n’habitent plus. En revanche, plusieurs centaines de propriétaires ont reçu des avis de taxe sur les logements vacants (TLV). Des erreurs que les syndicats attribué à des bugs récurrents au sein d’une application en ligne appelée « Gérer ma propriété immobilière » (GMBI). Résultat, des dizaines de particuliers se rendent au Centre des Finances Publiques de Grenoble.

“Je ne peux rien faire en ligne”

S’il y a autant de monde, c’est parce que les démarches en ligne sont impossibles, qu’on ne comprend rien, qu’il y a des kilomètres de texte, et un vocabulaire trop technique.» s’insurge Jean-Michel. Lui et son épouse Françoise font la queue, devant le Centre des Finances Publiques. Le couple habite à Proveysieux près de Grenoble et est propriétaire d’un appartement loué à des particuliers.Nous avons reçu un avis de taxe d’habitation pour logement vacant, alors que cet appartement est loué et l’a toujours été. On nous demande 247 euros“, adds Françoise. “Nous avons essayé de contester tout cela en ligne, mais impossible. Alors nous sommes venus» conclut-elle.

Un peu plus loin dans la file d’attente, Paola et sa belle-mère ont fait le déplacement depuis Fontaine. “La maison de ma belle-mère est jugée vacante, même si elle y habite. On lui demande la somme de 1 900 euros, c’est beaucoup trop» explique-t-elle. “Nous avons essayé de passer plusieurs appels téléphoniques, sans succès. Alors nous sommes venus, nous aimerions comprendre» continue-t-elle.

La file d’attente s’étend jusqu’à l’avenue du Rhin et du Danube © Radio-
Nourhane Mahmoudi

« À force de tout automatiser, les erreurs se multiplient »

La CGT Finances Publiques a tenu mardi 19 novembre une conférence de presse sur le sujet. Pour les délégués syndicaux, si les individus subissent les conséquences des bugs à répétition dans l’application GMBI, les fonctionnaires en souffrent également. « Les applications fonctionnent mal, alors les particuliers viennent directement vers nous. Cela crée un flux de personnes difficile à gérer. » explains Agnès Martin, union representative. “D’autant que les postes ne sont pas pourvus” a-t-elle ajouté.

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Le syndicat estime qu’il y a une centaine de postes non pourvus, sur 1.200 à Grenoble. “Lorsqu’il y a une pénurie de postes et qu’il y a un afflux important de personnes, c’est très difficile à gérer. En ce moment, des dizaines et des dizaines de personnes viennent pour la même raison. Résultat, personne ne travaille dans les bureaux, tout le monde est dans la fonction publique» conclut Sébastien Rioux, délégué syndical. De son côté, la direction des finances publiques reconnaît plusieurs bugs ces dernières semaines, mais assure que tout est mis en œuvre pour que la crise soit résolue, explique Thomas Payard, chargé de la gestion fiscale en Isère.

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C’est vrai que cette année nous avons détecté des anomalies. Nous les avons détectés assez rapidement. Nous remettrons les choses en état, chaque propriétaire ou locataire concerné recevra un email, puis nous effectuerons des redressements automatiques» explique-t-il. Chaque année, 75 000 avis de taxe d’habitation sont émis en Isère, cette année 6 000 d’entre eux ont été émis par erreur.

 
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