Tentative échouée
Le 7 juillet, en plein Tour de France, ces deux jeunes de 22 et 24 ans, membres d’Extinction Rébellion, ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à afficher une affiche sur l’Hôtel des Douanes à Bordeaux. Au départ de l’étape du Tour, l’action devait être très médiatisée pour protester contre TotalEnergies, sponsor d’une des équipes. Les deux militants ont finalement été aperçus au travail et interpellés sur l’échafaudage du bâtiment. Restée rangée, la banderole en question dénonçait : « Total invité au Tour de France = Total seul vainqueur du Tour de France », accompagnée d’un dessin représentant un cycliste aux mains souillées d’huile.
Pourvoi en cassation ?
A la barre, ce vendredi 21 juin, ils ont comparu en appel devant le tribunal pour des faits de “dommages volontaires causant des dommages légers”. Le 30 novembre, ils ont été reconnus coupables par le tribunal de police de Bordeaux et condamnés à 1 000 euros d’amende avec sursis chacun, ainsi qu’à 1 560 euros de dommages et intérêts à la partie civile, le groupe JCDecaux.
« Ils sont de cette génération climatique. Qu’on soit d’accord, qu’on ne soit pas d’accord, finalement ce n’est pas le sujet… Ça fait débat, c’est tout le principe», argumente Louise Dumont Saint-Priest. L’avocat de la défense plaide sur le fond et s’appuie sur la jurisprudence pour évoquer l’intérêt général. Concernant la peine avec sursis, l’avocat estime qu’elle a un « effet dissuasif sur la liberté d’expression ». « Même 1 euro symbolique est une atteinte à cette liberté. »
